Plusieurs centaines d'habitants du aârch Aït Mekla, relevant de la localité de Chaabet El Ameur à 35 km à l'est de Boumerdès, ont exprimé hier leur colère contre la dégradation de leur cadre de vie en fermant le siège de la wilaya de Boumerdès. Les protestataires dénoncent le mal-vivre, la marginalisation et exigent des solutions à leurs problèmes. L'absence de commodités de base a rendu ardu et difficile le quotidien des villageois. Ils réclament la réalisation d'infrastructures de base, notamment des salles de soins, des écoles, des collèges et des antennes postales et communales. Le seul CEM existant est une ancienne caserne française qui date de l'époque coloniale transformée en CEM à la fin des années 80. Aujourd'hui les villageois réclament un nouveau CEM qui répond aux normes. A cela s'ajoute l'octroi de bus de ramassage gratuit des élèves. Actuellement, les lycéens payent 10 DA pour prendre le bus de ramassage scolaire mis à leur disposition par l'APC. Les protestataires ont réclamé le bitumage des routes des villages ainsi que les pistes menant vers les autres localités. La plupart du réseau routier est dans un état de délabrement avancé. La route menant au village Aït Saïd est quasiment impraticable. Un projet de revêtement avait été inscrit vers la fin de l'année écoulée, mais jusqu'à présent rien n'a été fait sur le terrain et les villageois continuent à prendre leur mal en patience. Outre cela, la couverture sanitaire est très faible surtout lorsqu'on sait que le centre de soins pour toute la région n'est pas en mesure de répondre aux exigences de la population de la région qui avoisine les 13 000 habitants. Ce centre est implanté au village de Azzouza et n'assure pas de permanence en raison de l'absence de médecin. Les travaux du centre de soins du village Ouled Ben Tafat sont à l'arrêt depuis trois ans. Les villageois exigent l'achèvement du projet. Ce aârch souffre d'un manque en matière d'eau potable. Tous les villages sont approvisionnés depuis le réseau AEP de Naciria Timezrit qui connaît d'innombrables problèmes. Ce réseau, faut-il le préciser, alimente les communes des Issers, Chabet El Ameur, Timezrit et Naciria. Le stress hydrique se précise de plus en plus notamment à l'approche de la saison estivale. Pour y remédier, les villageois achètent des citernes qui se vendent à des prix exorbitants dépassant même les 800 DA. Par ailleurs, les villageois ont réclamé le raccordement de leurs localités au réseau du gaz de ville. Une délégation de manifestants a été reçue par le wali qui les assurés de la prise en charge de leurs doléances, notamment par l'envoi, prochainement, d'une commission de wilaya pour faire le constat et étudier les problèmes auxquels font face les villageois. Concernant la question d'alimentation en eau potable, des mesures seront prises quant au renforcement de l'alimentation du réseau Timezrit -Naciria et probablement d'un nouveau branchement depuis le réseau de Taksebt dont les travaux sont en cours.