La Confédération africaine de football (CAF) a vivement réagi, vendredi, à la sanction infligée par la Comité olympique international (CIO) au président de la CAF, Issa Hayatou, à savoir «un blâme et un rappel à son obligation de respecter la charte olympique et le code d'éthique du CIO» au motif qu'il aurait reçu 15 ooo euros de la société ISL en 1995 avant la faillite de cette société. En réaction à la décision du CIO, le vice-président de la CAF, Almamy Kabele, affirme : «A l'occasion du 40e anniversaire de la CAF, la société ISL/ISMM, par ailleurs partenaire officiel de la FIFA, avait souhaité contribuer à la célébration de cet anniversaire. Elle a alors versé à la CAF, par l'intermédiaire de son représentant, son président Issa Hayatou, la somme sus-visée. Par une série de documents attestant à la fois du motif de ce règlement mais également de l'identité de son bénéficiaire, la CAF a fourni des justificatifs et explications relatifs à ce versement». Tous ces éléments du dossier ont déjà été évoqués et produits par la CAF lors du scandale lié à la faillite d'ISL qui a éclaboussé la FIFA… mais sans conséquence aucune pour le président Joseph S. Blatter, qui continue de gérer la FIFA sans être ni inquiété ni interpellé pour toutes les affaires qui ternissent l'image du football de l'instance internationale. La Commission exécutive du CIO considère que «les documents produits par l'intéressé établis longtemps après la réception des fonds ne donnent pas l'assurance que les fonds ont effectivement été reversés dans les comptes de la CAF.» Elle estime qu'«accepter personnellement une somme d'argent dans ces conditions constitue un conflit d'intérêt». La CAF a tenu à préciser : «Hayatou n'a jamais reçu ladite somme pour son compte personnel et n'a pu, en conséquence, en faire un usage personnel. Aucun conflit d'intérêt ne peut, par conséquent, lui être opposé». La CAF regrette que tous les documents et justificatifs fournis n'aient pas été pris en compte, alors même que son Comité exécutif avait approuvé cette donation tel que consigné dans son procès-verbal.