Après la publication de son livre témoignage «Le royaume des Fellagas» qui relate le déroulement de la guerre de libération nationale, à Ouled Aïdoun, dans la région d'El Milia, relevant de la wilaya II historique du nord constantinois, le moudjahid Omar Chidekh El Aïdouni revient à la charge et apporte des correctifs à son récit . Dans une édition complémentaire qui vient d'être publiée, il témoigne sans respect pour ses compagnons d'armes qui n'ont pas été cités dans son livre et rend hommage aux combattants de l'ALN et à tout le peuple algérien qui a participé à la guerre de libération nationale. Il relate certains faits omis, selon lui, dans la précédente édition, et se laisse interférer dans des événements historiques à polémique. Il persiste et signe en rendant un vibrant hommage à la région de Ouled Aïdoun. Pour lui, cette région était le fief des révolutionnaires de premier plan. «Ouled Aidoun était le refuge sûr des chefs militaires et politiques de la Révolution, d'ailleurs aucun de ces grands responsables n'a été tué dans nos fiefs», ne cesse-t-il de répéter. C'est ici, écrit- il, que le tristement célèbre colonel Roger Trinquier a été vaincu ainsi que ses plans machiavéliques pour mater la Révolution. Le titre du livre s'inspire d'ailleurs de la fameuse formule «El Milia c'est le royaume du FLN», lancée par le général Challe, au mois de janvier 1959, lors d'un dîner avec les colonels commandant les régiments de la 10ème division des parachutistes et de la 11ème division d'infanterie. A R.Trinquier, Challe s'est adressé en ces termes: «Je vais vous donner un secteur difficile de l'Algérie : El Milia. Le colonel Marey qui le commandait, vient de se faire assassiner à 100 m de la ville. C'est le deuxième colonel qui se fait tuer dans ce secteur. Deux sous-préfets ont été assassinés dans leur bureau. L'année dernière, une opération de plusieurs jours engageant toute une division n'a récupéré qu'un fusil de chasse. C'est ridicule. C'est ce que je ne veux pas recommencer. El Milia, c'est le royaume du FLN. C'est là que je veux terminer la guerre. Quand le secteur sera pacifié, la guerre sera terminé».