Quatre années se sont écoulées depuis la disparition de Redouane Osmane, militant engagé et fondateur du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Plusieurs actions sont au programme de ce syndicat pour la commémoration de cet événement. Le 16 décembre prochain à 10h30, le CLA a prévu le dépôt d'une gerbe de fleurs au cimetière El Kettar. «Ces quatre années sont jalonnées de luttes pour la préservation d'acquis menacés : pour la défense du secteur public, lutte pour l'amélioration du pouvoir d'achat miné par une inflation galopante, lutte contre la précarisation de l'emploi et contre la généralisation de la contractualisation», lit-on dans le communiqué rendu public à l'occasion par les «héritiers» du défunt Osmane. Un rassemblement se tiendra le 20 décembre devant le ministère de Travail, pour «revendiquer le récépissé de l'agrément de notre syndicat», annonce Idir Achour, porte-parole du syndicat. «C'est aussi une action visant à rendre hommage à M. Osmane», explique le même syndicaliste, qui signale que toutes les démarches faites auprès du ministère de Travail «n'ont pas été sanctionnées par la remise du document attestant l'agrément de notre syndicat». M. Achour précise que «tout le dossier a été renouvelé et tous les documents demandés par l'administration ont été fournis». Le CLA accuse l'administration de «blocage», car «rien ne justifie le fait que plus de 40 jours après le dernier dépôt de dossier, le récépissé d'enregistrement du syndicat ne nous ait pas encore été remis». Pour le CLA, c'est une atteinte aux libertés syndicales. «Si notre action de rue ne mène pas à un résultat concret, nous comptons saisir les instances internationales», prévient encore le CLA. Toujours à la mémoire de Redouane Osmane, le CLA organisera une conférence-débat sur les réformes engagées dans le secteur de l'éducation et les résultats palpables sur le terrain, huit ans après.