Des assemblées générales du CLA vont décider des actions à mener pour marquer la protesta. «Constatant qu'il n'y a aucune volonté de la part du ministère de l'Education nationale pour répondre aux revendications du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le deuxième trimestre sera très perturbé», avertit le CLA par la voix de son porte-parole, Idir Achour. Contacté hier par L'Expression, M.Achour a indiqué que «la protestation durant ce deuxième trimestre sera faite sous forme de grève». A ce propos, il a précisé que «les assemblées générales du CLA vont décider des actions à mener pour marquer la protestation». Il convient de rappeler que les revendications du CLA s'articulent autour de l'augmentation du salaire par la valorisation du point indiciaire. A ce titre, l'interlocuteur a expliqué: «Actuellement, le point indiciaire est de l'ordre de 45 DA, nous demandons à ce qu'il soit à 200 DA pour permettre un salaire minimum garanti (Snmg) à 40.000 DA avec la promulgation du régime indemnitaire qui doit représenter 70% du salaire de base». Le CLA réclame également «la modification du statut particulier, notamment dans deux points importants: d'abord, assurer une promotion automatique pour tous les corps du secteur de l'éducation tous les cinq ans et ensuite, mettre fin à la contractualisation dans le secteur de l'éducation». Le même syndicat demande aussi «la retraite après 25 ans de service». Une autre revendication du CLA, consiste en «la défense de l'école publique de qualité qui doit se faire par la construction de nouvelles écoles ainsi que la création de nouveaux postes budgétaires». En outre, le CLA soulignera la nécessité de «l'allégement du programme des élèves et l'aération de leur emploi du temps». Le CLA appelle également à «la dissolution des oeuvres sociales en les octroyant sous forme de 13e et 14e mois de salaire». Sur un autre registre, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) organise aujourd'hui à la Maison des syndicats sise à Bachdjarrah (Alger), une journée d'étude portant sur le bilan de la réforme du système éducatif. Des spécialistes en pédagogie vont participer à cette rencontre. Enfin, le CLA a pris part hier à la commémoration du deuxième anniversaire du décès du grand syndicaliste et fervent défenseur du droit syndical, Redouane Osmane, mort un certain 15 décembre 2007. Pour la même occasion, une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe au cimetière El Kettar d'Alger. «La lutte, seule la lutte paie», une phrase chère à Redouane Osmane, un homme sincère, honnête et courageux qui n'a eu de cesse de se battre pour les causes justes. Le fondateur du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), fervent défenseur des droits des enseignants et de l'enseignement public de qualité, est décédé d'un arrêt cardiaque, rappelle-t-on, en plein cours au lycée Emir-Abdelkader, à Bab El Oued (Alger). Il donnait un cours de français à ses élèves de troisième année secondaire lorsqu'il a été interrompu par une douleur soudaine qui l'a immobilisé à son bureau. L'homme a quitté ce monde physiquement, mais ses idées, son engagement et son amour de la liberté et de la justice sont toujours là. Ses camarades restent fidèles à ces principes, ces hommes et ces femmes qui ne manquent pas une occasion de réitérer leur engagement pour la poursuite de la lutte syndicale.