Le Conseil des lyc�es d�Alger (CLA) organise depuis hier et ce, sur deux jours une universit� syndicale de la rentr�e sociale au cercle de la Conf�d�ration des cadres de la finance et de la comptabilit�. Au cours de cette rencontre, des universitaires syndicalistes animeront des conf�rences sur la place des syndicats autonomes dans le champ social, le pacte scolaire comme prolongement du pacte social et �conomique. En cette premi�re journ�e, le secr�taire g�n�ral du CLA, Redouane Osmane, a une nouvelle fois critiqu� le pacte social qui est �vid� de tout contenu si aucune augmentation de salaires n�est envisag�e�. Redouane Osmane propose en contrepartie �un pacte d�urgence autour des couches les plus d�favoris�es, notamment les fonctionnaires qui subissent les retomb�es n�fastes des reformes �conomiques engag�es par le pays�. Ce pacte d�urgence pr�voit une augmentation g�n�rale des salaires et une �chelle mobile des salaires pour permettre le maintien et la progression du pouvoir d�achat des fonctionnaires actifs et retrait�s. En somme, permettre � tous les Alg�riens de �b�n�ficier de l�embellie financi�re � travers une r�partition �quitable de la richesse� qui conduira � la relance de la consommation et par cons�quent l�outil de production. Le pacte d�urgence du CLA pr�conise �galement, selon Redouane Osmane, une lutte contre la pr�carisation des emplois � travers �l�abrogation de tous les articles relatifs � la contractualisation dans la Fonction publique qui concerne 28 000 personnes�. Le CLA propose le prolongement du pacte social et �conomique par un pacte scolaire qui garantira de meilleures conditions de travail aux enseignants, une revalorisation du point indiciaire, une prise en compte des qualifications, le d�blocage des carri�res et l�am�lioration des promotions des enseignants. Fid�le � ses principes, le CLA estime qu�il est �inconcevable que les syndicats autonomes soient syst�matiquement �cart�s lors des diff�rentes rencontres entre les pouvoirs publics et le partenaire social�. Pour le CLA �la logique de r�duction de la masse salariale et de la protection sociale au nom de choix purement id�ologique fond�s sur la rigueur budg�taire risque de briser la coh�sion sociale�. Un point de vue que partage Nacer Djabi, chercheur-enseignant � l�universit� d�Alger. Ce dernier consid�re en effet que �si les futurs choix �conomiques et sociaux que prendra le gouvernement ne favorisent pas les couches sociales moyennes, c�est toute la stabilit� du pays qui est compromise� dans la mesure o� �les syndicats autonomes sont issus des couches moyennes (enseignants, m�decins, journalistes�)�.