De cette région touristique, il ne reste que l'image d'un village abandonné. La tournée que nous avons effectuée dans la daïra de Fellaoucène nous a conduits à Aïn El Kébira, une commune située à environ 10 km au sud de Nedroma. Dominée par le majestueux mont de Fellaoucène (1136m), la région natale du président du sénat, Abdelkader Bensalah, manque de tout. De cette région touristique et hospitalière, un label acquis grâce à la zaouïa de Sidi Bénamar connue par son don de guérir certains maux notamment la sciatique, il n'en reste désormais que l'image d'un village abandonné. La Zaouia de Sidi Benamar qui attirait quotidiennement des centaines voire de milliers de personnes est fermée. Et Depuis… personne ne venait! Aujourd'hui, Aïn El Kébira est une région enclavée. Et pour cause, le seul et unique accès à la commune est le CW 38, un chemin étroit et sinueux desservant au nord la RN 7AA en passant par Nedroma et le chef-lieu de la daïra au sud. C'est pour cela que les habitants demandent l'ouverture d'une route carrossable vers Aïn El Kébira (sur une distance de 12 km). La réalisation de cette route, qui donnera un accès direct à la RN35, offrira de nouvelles opportunités économiques pour la localité. Absence d'opportunités d'embauche Ce manque d'infrastructures de base pénalise grandement les jeunes touchés par le chômage en raison de l'absence totale d'opportunités d'embauche. Les entités génératrices d'emplois, les PME, ne se sont pas implantées dans le territoire de la commune. Pourtant, une zone d'activités de 10 hectares est mise à la disposition des investisseurs. «La commune ne dispose pas d'un réseau routier adéquat, une condition sine qua non pour attirer les investisseurs. Voilà pourquoi la zone est restée vierge», se désole un employé de l'APC. Le secteur du transport est jugé très insuffisant pour faire face à une demande composée, en sus des travailleurs, des lycéens qui se rendent chaque matin à Nedroma. En matière de soins de santé, la commune dispose de salles de soins qui ne sont plus en mesure de prendre en charge la santé des citoyens. Les infrastructures culturelles et sportives existent mais ne sont pas exploitées. En matière de logements, la commune n'a bénéficié que de 20 unités. Pour ce qui est de l'habitat rural, bon nombre de bénéficiaires potentiels ont dû renoncer à cette aide. Leur terre est non constructible car elle se situe dans le couloir de passage du gazoduc. Les problèmes des agriculteurs se résument à l'électrification de leur exploitation agricole et à la réalisation des retenues collinaires pour irrigation. Concernant le programme du renouveau rural, les cinq projets validés en 2009 ne sont pas encore réalisés. Aïn El Kébira manque de projets importants susceptibles de dynamiser l'activité économique, de créer des postes d'emploi et d'attirer les investisseurs. Pourtant la commune dispose de grandes potentialités en matière touristique si seulement ce créneau est exploité.