L'administration a brossé un tableau sur les mouvements qui agitent l'établissement depuis une quinzaine de jours. Suite à la grève des étudiants qui paralyse l'université de Chlef depuis des semaines, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique y a dépêché, lundi dernier, une commission d'enquête, qui a commencé ses travaux le jour même. La délégation a tenu une réunion avec l'encadrement administratif et pédagogique avant de donner la parole aux étudiants grévistes. L'administration a, selon nos sources, brossé un tableau sur la situation qui prévaut à l'université, à la lumière des mouvements qui agitent l'établissement depuis une quinzaine de jours. En outre, elle a été invitée à donner des explications sur les revendications des étudiants en grève, notamment ceux de l'Institut national de l'éducation physique et sportive. Ceux-ci, pour rappel, ont organisé une série d'actions, dont une grève de la faim, pour protester contre la non-satisfaction de leurs doléances d'ordre purement pédagogique. Non-satisfaction des doléances Il s'agit, entre autres, de la valorisation du diplôme de fin d'études et de l'accès au master. Ils n'ont eu de cesse de réclamer des décisions concrètes aux problèmes soulevés, comme le renforcement de l'encadrement pédagogique de l'institut et l'adaptation de la formation aux besoins du marché. Aux étudiants inscrits sont venus s'ajouter ceux de la promotion 2010-2011 de la même filière. Ces derniers réclament, eux aussi, l'accès au master, car «la licence en entraînements et autres n'offre aucun débouché», selon eux. La direction de l'université a toujours mis en avant «le manque d'enseignants et des critères pédagogiques» pour justifier le nombre restreint d'étudiants admis au master. La commission d'enquête remettra bientôt son rapport au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dont les décisions sont attendues probablement au courant de la semaine prochaine. Rappelons que l'Université Hassiba Benbouali de Chlef compte près de 30 000 étudiants répartis entre 31 filières.