Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdallah Ghlamallah, a révélé, jeudi lors de son passage au forum d'El Moudjahid, que pas moins de 400 mosquées sont dépourvues d'imam en Kabylie. Le ministre a reconnu également le manque flagrant en imams qualifiés au niveau national. Sur un besoin de 75 000 postes budgétaires, seuls 22 000 sont opérationnels. La formation, aussi, semble empreinte par un rythme lent puisque seuls 1300 imams sont formés tous les trois ans. Le constat est peu reluisant, en ce qui concerne les postes budgétaires dégagés au profit du secteur et qui sont estimés à 500 postes budgétaires dégagés par année. Devant ce déficit en matière d'encadrement des lieux de culte, la tutelle s'est trouvée contrainte d'opter pour le système de contractualisation avec le personnel de l'éducation ou universitaire. Le reste des mosquées se trouve entre les mains de bénévoles. Ce qui ouvre le champ libre à toutes sortes de dérives et de manipulations dans les mosquées. Sur un autre volet, M. Ghlamallah a estimé le montant de la zakat pour 2005 à 620 millions de dinars pour les waqfs et 240 millions de dinars pour zakat el fitr. Le nombre de familles bénéficiaires de la zakat s'élève à 177 000 ménages, en sus de 620 microcrédits pour aider les jeunes chômeurs à monter leurs projets. Concernant la grande mosquée d'Alger, sise au Caroubier, le ministre a indiqué que les travaux vont démarrer à la fin de l'année en cours et que l'assiette foncière et le fonds sont dégagés. Revenant sur le problème des hadjs escroqués récemment par certaines agences touristiques, M. Ghlamallah considère que la part de responsabilité revient aux hadjs qui ont procédé au versement de l'argent en espèces, alors qu'il fallait utiliser le chèque bancaire, pour toute réclamation. Malgré cela, un rapport est envoyé au ministre du Tourisme pour pénaliser les agences incriminées par les hadjs.