De nouvelles dispositions pour renforcer la sécurité dans l'espace frontalier algéro-nigérien. C'est l'une des décisions prises, hier à Alger, à l'occasion de la réunion de la 4e session du comité bilatéral frontalier algéro-nigérien. Une réunion qui s'est tenue sous la coprésidence des ministres de l'Intérieur des deux pays, Daho Ould Kablia, et son homologue du Niger, Abdou Labo. «En raison des événements survenus dans un pays voisin, l'aspect sécuritaire demande à être renforcé entre l'Algérie et le Niger et principalement au niveau des frontières», affirme le ministre nigérien dans une déclaration à l'APS. Alger et Niamey, ajoute-t-il, ont pris ces nouvelles mesures «pour faire face aux nouveaux défis sécuritaires apparus suite à la crise en Libye». Selon lui, l'accent avait été mis sur «tout ce qui peut contribuer à la sécurité et à la paix entre les deux peuples et au niveau des frontières». Parmi ces dispositions, le ministre nigérien annonce la mise en place de «patrouilles mixtes» le long des frontières et le renforcement des échanges de renseignements entre les secteurs de la défense et de la sécurité. «Il est attendu de la présente session du Comité bilatéral frontalier, le renforcement de la coopération transfrontalière», ajoute-t-il. L'Algérie et le Niger, précise-t-il, se sont engagés pour une «approche commune, concertée et pragmatique pour combattre ensemble le terrorisme afin de faire de leur espace frontalier un havre de paix». «L'espace sous-régional algéro-nigérien fait face à de nouvelles formes de menace, notamment le terrorisme, la criminalité transfrontalière et le trafic d'armes et de drogue qui affectent sérieusement la paix et la quiétude sociale et hypothèquent dangereusement le développement socioéconomique», rappelle Abdou Labo.