Construit en préfabriqué en 1990 dans le cadre d'un plan d'urgence, le lycée de Boudjima qui se situe au chef-lieu de la commune, risque de s'effondrer à tout moment. Conçu pour une durée de vie maximale de 10 ans, il demeure fonctionnel jusqu'à aujourd'hui. En effet, son état vétuste et en dégradation très avancée, cause beaucoup de désagréments pour le personnel et les élèves scolarisés de cet établissement qui regroupe pas moins de 560 lycéens. Pour rassurer un tant soit peu ces derniers, qui ont du mal à poursuivre leurs études dans de telles conditions déplorables, les responsables du lycée essaient de faire avec les moyens dérisoires. «On a même érigé des poutres en acier pour parer au risque de voir le toit de certaines salles s'écrouler sur nos élèves et nos enseignants, qui continuent malgré cela de travailler la peur au ventre», nous dit un adjoint de l'éducation. Les blocs abritant les salles de classes sont pour la plupart courbés et éventrés, et les murs des façades les plus exposées, s'abiment à force de subir les aléas du temps. «Une fenêtre vitrée s'est écroulée sur une élève lui causant des égratignures, heureusement légères, cela aurait pu être plus grave», a enchainé le censeur de l'établissement. En outre, le personnel pédagogique se plaint de l'exigüité du bloc administratif qui laisse à désirer. «Comme vous le constatez, nous sommes 5 personnes à travailler dans cette petite pièce, aménagée en guise de bureau des adjoints de l'éducation», nous déclare-t-on. Nonobstant ce danger qui les guette quotidiennement, les lycéens de l'établissement qui méritent certainement mieux, continuent d'obtenir des résultats probants aux examens de fin d'année.