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Béchar : La bureaucratie bride l'investissement local
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Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2011

Est-ce la fin du calvaire enduré depuis longtemps par les investisseurs de la région du sud-ouest et le début d'une nouvelle ère qui s'ouvre pour ces derniers jusqu'ici malmenés par une bureaucratie tatillonne qui s'est incrustée dans les mœurs de l'administration ?
Les mesures prises récemment pour redynamiser le guichet unique décentralisé suffisent-elles pour espérer une relance de l'investissement productif à l'arrêt alors qu'une foule de facteurs continuent toujours de bloquer l'assise même de l'investissement et le peu d'empressement manifeste à réhabiliter la zone industrielle de 200 ha ? Dans une allocution empreinte d'un franc-parler rare dans les annales des discours officiels, M. Mansouri, directeur général de l'Agence nationale de développement et de l'investissement (ANDI), a indiqué au cours d'une visite effectuée la semaine dernière à Béchar que le climat de l'investissement en Algérie reste jalonné d'entraves bureaucratiques et procédures compliquées qui découragent toute volonté d'investir.
Et de citer des pays pauvres en ressources minières et énergétiques comme Djibouti, le Niger, le Tchad et même l'Afghanistan en guerre, qui sont en avance en matière du climat d'investissement sur l'Algérie qui occupe malheureusement le bas du classement mondial selon des études des organismes spécialisés, a-t-il indiqué.
Investir, un parcours de combattant
Un constat avéré et partagé par l'ensemble des participants à une journée de sensibilisation sur ce thème puisqu'au niveau local comme d'ailleurs au niveau national on continue de livrer un parcours du combattant et faire le pied de grue devant les administrations en charge des dossiers pour faire aboutir un projet d'investissement créateur d'emplois. Dresser une liste des opérateurs économiques désabusés serait long et fastidieux. Néanmoins, on peut citer un cas particulièrement éloquent d'un promoteur privé d'une laiterie à Ouakda (nord de Béchar) combien indispensable dans la région pour pallier à celle déficitaire d'Igli notamment au mois de Ramadhan où les immenses besoins en lait se font sentir.
La banque a exigé à ce promoteur un apport financier personnel condition pour lui débloquer un prêt sollicité destiné à l'acquisition des équipements nécessaires à l'étranger alors que les travaux de génie civil de la laiterie sont achevés depuis plusieurs mois et gage de son sérieux. Et c'est dans le souci, indique-t-on, de remédier à cette situation délétère du climat d'investissement et en présence d'un aréopage d'opérateurs économiques, d'agents de l'Etat des cinq wilayas du Sud limitrophes, des services des Douanes, des impôts, de la chambre régionale du commerce, des domaines, de l'urbanisme, du registre du commerce, de la CASNOS, de la CNAS, des APC et des élus que des débats sereins, engagés entre participants et directeurs centraux de l'ANDI chacun dans sa spécialité, ont porté sur la clarification de nombreux aspects ambigus de la réglementation régissant l'investissement productif ainsi que sur la mission dévolue au guichet unique décentralisé de l'Agence de l'investissement où l'ouverture d'une antenne locale a été décidée il y a cinq mois.
Dans le but d'insuffler une nouvelle dynamique à l'investissement régional, le président de la chambre régionale du commerce a recommandé l'exonération totale fiscale et parafiscale sans limite de période, la réduction au maximum du taux de la TVA, la consolidation du fonds des péréquations des charges des transports et la spécialisation des banques au sud pour traiter l'octroi des crédits dans le temps et dans l'espace. Au cours des débats il a été surtout question de l'indispensable concertation et coordination entre services de l'Etat concernés par l'investissement devant aboutir à une procédure simplifiée et permettre ainsi à l'opérateur économique de concrétiser son projet sur le terrain.
La zone industrielle dans un état lamentable.
Dans la nouvelle vision exposée de l'ANDI, une représentation permanente, au niveau du guichet unique, des agents de l'Etat concernés par l'investissement, est prévue, appuyée par une assistance technique dans les différentes phases du projet de l'investisseur. D'après les intervenants, les responsables du guichet unique sont appelés à identifier les écueils et les contraintes qui se dressent devant le promoteur d'un projet économique, à y remédier sur place ou le cas échéant l'informer sur la nature des obstacles et l'orienter.
D'autres participants à cette rencontre ont fait remarquer l'état «désastreux» dans lequel se trouve la zone industrielle de 200 ha dont les travaux de réhabilitation ne sont toujours pas achevés depuis plusieurs années malgré une enveloppe budgétaire de 300 millions de dinars dégagée. La réhabilitation toucherait en particulier l'AEP, l'assainissement, l'éclairage, le terrassement et les réservoirs d'eau. Les travaux de viabilisation du site ont été confiés à une entreprise privée pour un délai de 8 mois, mais les travaux perdurent depuis 4 ans. A titre d'exemple, le marché pour la construction du mur de clôture de la zone a été attribué à une entreprise qui s'est avérée défaillante et le maître de l'ouvrage a procédé à la résiliation du marché et les travaux de finition demeurent en l'état depuis 2 ans.
De l'avis des experts locaux, le climat de l'investissement que ce soit sous sa forme administrative décriée ou son aspect financier complexe ne peut être complètement assaini que si l'investisseur dispose dans la zone industrielle de toutes les commodités et facilités nécessaires lui permettant de s'installer dans de bonnes conditions. Alors ce «verrou» finira-t-il par sauter afin de permettre au guichet unique de jouer pleinement son rôle grâce aux mesures de renforcement et d'allégements procéduraux décidés ?


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