Le calendrier électoral ne sera pas chamboulé. Il n'y aura donc pas d'élections législatives anticipées. Le Conseil des ministres, réuni hier à Alger, vient de le confirmer. Les législatives auront lieu au printemps 2012, soit trois mois avant l'expiration du mandat de l'actuelle législature, comme le stipule la Constitution. Mais le Conseil n'a pas donné une date précise pour l'organisation de cette compétition. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a présidé cette réunion, annonce également que la convocation du corps électoral, à cet effet, est prévue juste après la clôture de la session d'automne du Parlement. C'est-à-dire à la fin de ce mois de décembre. Abdelaziz Bouteflika a réitéré, dans ce sens, sa détermination à veiller à la réunion de toutes les garanties de transparence des prochaines élections législatives. Il annonce ainsi son intention de faire appel, à cette occasion, aux observateurs internationaux. Dans ce cadre, il a chargé le gouvernement d'engager sans délai les démarches requises auprès de la Ligue des Etats arabes, de l'Union africaine, de l'Organisation de la conférence islamique, de l'Union européenne et des Nations unies pour inviter toutes ces organisations à dépêcher «de manière significative leurs observateurs aux prochaines législatives». Le président Bouteflika réaffirme aussi sa satisfaction de la démarche entreprise qui, estime-t-il, a été respectée par le gouvernement. «Le gouvernement a été au rendez-vous en déposant sur le bureau du Parlement l'ensemble des projets de loi relatifs à ces réformes. Le Parlement finalise, quant à lui, en ce moment souverainement et démocratiquement, sa prise de décision sur ces projets de loi, dont ceux revêtant un caractère organique, qui feront l'objet d'avis du Conseil constitutionnel», précise-t-il. «En attendant, je me réjouis de la prochaine tenue des élections législatives dans une pluralité sans précédent, avec la participation d'une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis et les facilitations que la loi a mises en place en faveur des candidats indépendants», explique-t-il.