L'Agence nationale d'amélioration et de développement du logement (AADL) rassure que la totalité du programme de 35 000 logements location-vente, lancé en 2002, sera achevés en 2007. Khireddine El Walid, qui est à la tête de cette agence depuis une année, promet de livrer 19 000 logements durant l'année en cours. Invité hier de l'émission hebdomadaire « Questions de l'heure », diffusée par la Chaîne III de la Radio algérienne, il souligne que le programme 2001 est presque totalement achevé. « Sur les 20 000 logements que compte ce programme, 18 600 ont été livrés aux bénéficiaires », indique-t-il. Les 1400 logements restants seront réceptionnés d'ici mars prochain, précise-t-il encore. Le DG de l'AADL tient à ce que les derniers logements du programme de 2002 soient livrés en 2007. Soit. 17 000 logements devraient être livrés l'année prochaine. Selon le DG, sur les 1,9 milliard de dollars alloués à la réalisation de ce programme, seule la moitié a été consommée. Revenant sur les difficultés ayant occasionné des retards dans l'achèvement des deux programmes en question, M. El Walid évoque en premier lieu le problème du sol. " A Bab Ezzouar, on a été obligé de réaliser 35 000 pieux parce que le terrain était marécageux ", relève-t-il tout en affirmant qu'il y a eu plusieurs difficultés géotechniques. Autre problème évoqué par le DG de l'AADL : le manque de main-d'œuvre qualifiée qui explique les retards dans les délais de réalisation. Le DG parle aussi du manque du savoir-faire des entreprises algériennes de réalisation en matière de construction d'immeubles de grande hauteur. L'apparition en Asie de la maladie du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) y est aussi pour beaucoup, reconnaît-il, tout en précisant que les entreprises chinoises détiennent 45% des projets. Les 55% restants sont partagés entre les entreprises algériennes (publiques et privées) et les autres sociétés étrangères, notamment d'Egypte et de Turquie. Soulevant le cas de certains sites sur lesquels les travaux peinent à démarrer, tels que Souidania et Boumaâti, le DG préfère plutôt rassurer les souscripteurs. " Les entreprises réalisatrices ont déjà entamé les travaux. Les logements seront fin prêts en 2007 ", insiste-t-il. M. El Walid relève que l'agence a procédé à la résiliation du contrat d'une entreprise chinoise chargée de la réalisation de 4000 logements près de Tipaza, dont le projet connaît de grandes difficultés liées à la défaillance de cette société. Abordant l'aspect sécuritaire des immeubles de l'AADL, le premier responsable de cette agence estime que ce problème sera définitivement résolu une fois qu'on aura recruté les concierges. Ce qui se fera publiquement, affirme-t-il, dans les prochaines semaines. Il n'écarte pas non plus le recours à des agents de sécurité pour le gardiennage des immeubles. " Nous ne sommes pas contre si les locataires sont prêts à payer en conséquence ", souligne-t-il tout en indiquant n'avoir pas encore constaté de véritables problèmes de paiement. " Nous avons 91% des locataires qui sont des bons payeurs ", observe-t-il. Autrement dit, il y a 9% de locataires qui paient leur loyer en retard. Outre cela, beaucoup de locataires, encouragés par l'AADL, se sont structurés en association afin d'avoir des interlocuteurs permanents en vue de mieux gérer les difficultés qui peuvent surgir dans ces cités. Selon le DG, plus de 60% des locataires se retrouvent de ces associations. Enfin, parmi les projets futurs de l'AADL, M. El Walid cite le programme conjoint de 65 000 logements. Il estime que l'agence a suffisamment d'expérience pour éviter les erreurs du passé et achever à temps les futurs programmes.