«Même au mois de Ramadhan, le poulet n'a pas atteint un tel prix», a indiqué ce père de famille, non sans un certain dépit. Il est vrai qu'avec un poulet qui s'affichait à 350DA, sur les présentoirs des boucheries, ce citoyen avait toutes les raisons de montrer une telle hostilité à l'encontre des commerçants dans ce genre de viande. Une viande blanche qui constituait pour les petites bourses une substitution à la viande rouge qui, pour certains, n'était consommée qu'au mois sacré de l'Aïd El Kébir. Aussi, et avec un tel prix, 350 da au détail et 330 DA à la pièce, le poulet est devenu à son tour, pour cette catégorie de citoyens, un produit de luxe. Questionnés sur les raisons de cette augmentation, certains «bouchers» tenant un commerce sur les principaux marchés de la ville, eurent pour commune réponse, la rareté du poulet de chair et le prix jugé trop excessif de l'aliment de la volaille. Pour d'autres, il s'agit manifestement d'une mainmise des spéculateurs sur ce produit qu'ils écoulent avec parcimonie afin de provoquer une pénurie sur le marché. Des versions contradictoires qui prouvent, si besoin est, que ces augmentations ont pour seul et principal objectif la saignée des consommateurs.