L'extension de la piste de plus de 2 900 m (en attendant son extension à 3 200 m, comme exigé par le président de la République lors de sa dernière visite à Sétif), est presque terminée. Les délais de réalisation ont été respectés. L'aéroport sera dès le début de l'année prochaine, qui se profile à l'horizon, en mesure d'accueillir les gros porteurs. Les pèlerins de la région peuvent désormais mettre le cap sur les lieux saints à partir de l'infrastructure qui patauge paradoxalement dans des petits et faux problèmes. La «démission» des uns et la «mauvaise foi» des autres portent un grave préjudice à ce bien public, faisant face à un manque d'entretien et de prise en charge efficiente et à d'innombrables problèmes soulevés par la presse, dont El Watan, notamment. Ainsi, trouée en de nombreux endroits la toiture devient, à la moindre averse, un tamis. Pour contenir les eaux de pluie, on place ici et là des bidons. Ces «gadgets» dénaturent le décor de cet espace, qui va mal. Faute d'entretien et d'une bonne maintenance, le scanner du départ «international» est, le plus souvent, en panne. Le dernier arrêt a été enregistré avant-hier. Mieux encore, les six postes de stationnement des avions ne sont pas, nous dit-on, numérotés. «Une telle opération n'exigeant qu'un petit coup de pinceau tarde à venir. La mauvaise foi de certaines personnes est à l'origine d'un tel manque prémédité», diront des agents en faction à l'aéroport où les services techniques ne sont pas chauffés. «Fonctionnant H24, des services comme la météo et la tour de contrôle, grelottent ces jours-ci. Ce n'est pas tout, le chauffage au niveau de l'arrivée internationale est défaillant. Ce n'est pas du tout évident de travailler dans des conditions aussi déplorables», diront nos interlocuteurs qui ne comprennent toujours pas le silence radio des responsables à différents niveaux. En matière de boutiques, banques, agence d'assurance et autres, une structure aussi rentable, ayant besoin d'un coup de peinture, -d'autant plus qu'elle vient de souffler sa dixième bougie-, n'est pourvue que de deux baraques (un bureau de tabac et un magasin d'artisanat). Mis pourtant à l'index à plusieurs reprises, le scanner des bagages (arrivées internationales) et le matériel roulant de la défunte El Khalifa Airways demeurent en suspens. «On doit trouver une solution au matériel de Khalifa Airways, délaissé depuis 2002 (1 camion, 3 véhicules, 2 cabines sahariennes et des chariots), faisant d'une aile de l'aéroport un entrepôt de ferraille pas beau à voir; ce matériel fait en outre l'objet de vol», martèlent nos interlocuteurs qui interpellent pour la énième fois les responsables qui ne bougent toujours pas le petit doigt pour redorer le blason d'un aéroport pourtant rentable. « Le mode de gestion et de prise en charge des voyageurs de l'aéroport qui fonctionne actuellement comme un arrêt de bus, est révolu. Il faut passer à un autre stade sachant que l'infrastructure est appelée prochainement à recevoir de gros porteurs», concluent nos interlocuteurs qui attendent une réaction des pouvoirs publics, propriétaires de lieux abandonnés à un triste sor.