Le papier Aéroport 8 Mai 1945, des paradoxes à la pelle, publié dans notre édition Sétif-Info, El Watan du jeudi 06 janvier 2011, N°6142, a fait réagir un bon nombre d'intervenants. Dans le but d'alerter les responsables ne pouvant rester insensibles vis-à-vis des problèmes énumérés auparavant, nos interlocuteurs ont mis le doigt sur d'autres points non révélés précédemment. «La rentabilité de l'aéroport de Sétif dérange certains bureaucrates ne faisant rien pour booster les prestations et les performances de l'infrastructure», diront, en préambule, des cadres de nombreuses institutions. Nos interlocuteurs reviennent sur l'absence de chauffage au niveau des blocs techniques (tour de contrôle et services de la météo), avant de mettre sur le tapis d'autres difficultés et interpeller le wali. «Nous profitons de l'opportunité pour inviter le wali de Sétif à venir constater dans quelle situation se trouve l'un des plus performants aéroports du pays. Ce laisser-aller qui ne dit pas son nom, ne peut plus durer. L'intervention du premier responsable de la wilaya est plus que salutaire», précisent des fonctionnaires sous le sceau de l'anonymat. Les questions relatives à la clôture, au scanner des bagages (arrivées internationales) et au matériel roulant de la défunte El Khalifa Airways, font surface. «Pour mettre un terme à l'incursion des clients errants qui ne trouvent aucune difficultés à flâner sur la piste, le renforcement de la clôture est indispensable. On doit aussi trouver une solution au matériel de Khalifa Airways, délaissé depuis 2002, (un camion, trois véhicules, deux cabines sahariennes, et des chariots) faisant d'une aile de l'aéroport un entrepôt de ferraille, pas beau à voir », martèlent nos interlocuteurs qui reviennent à la charge à propos de la salle des arrivées (international). «Pour une petite histoire de faux plafond, le scanner des bagages qui encombre la salle des arrivées n'est toujours pas délocalisé. Il ne faut pas aussi passer sous silence la qualité du tapis (carrousel)», diront les agents de l'aéroport qui s'interrogent sur la baisse des mouvements commerciaux et la manière de faire de ses responsables. Demandé par de nombreux opérateurs économiques de la région, la prestation du fret demeure en suspens. A ce propos, Abdelmalek Benhamadi, patron de Condor, dira: «La mise en place d'un service de fret au niveau de l'aéroport de Sétif serait une excellente chose. Cette structure rendra d'énormes services à l'économie de la région. Avec un tel procédé, on peut facilement et rapidement récupérer des machines, pièces et instruments indispensables à notre outil de production. » Pour connaître la version de l'administration, nous avons pris attache avec le directeur du transport, qui dit en substance: «Une enveloppe de 20 MDA (millions) a été allouée pour le réaménagement de l'aérogare. Les questions de la clôture et du matériel de Khalifa sont du ressort des gestionnaires de l'infrastructure. Pour la nouvelle aérogare, devant accompagner la piste de 320 m, une réflexion est engagée.»