Le chef lieu de wilaya de Tiaret est paralysé, depuis avant-hier samedi, des suites d'un mouvement de grève décidé conjointement par l'« ONTA », organisation nationale des transporteurs algériens et la section transport public urbain relevant de l'UGCA. Cette grève a été initiée pour protester contre la décision des pouvoirs publics locaux de transférer les lignes vers d'autres lieux, plus appropriés, pour permettre l'extension de l'aménagement de l'ensemble urbain « Le Régina », mais aussi afin de soulager les citoyens de Tiaret des conséquences que génère cette activité sur la santé et la sécurité des biens et des personnes dans un site dit « les 40 logements », devenu par la force des choses le creuset de la délinquance, un marché informel, voire le lieu d'où convergent presque des maux sociaux tentaculaires. Dans l'énoncé de leur lettre, les protestataires disent « refuser l'une des destinations actuelles (pourtant provisoire) à cause des désagréments susceptibles d'être générés. » Des propos que contredisent dans les faits, les préoccupations réelles des citoyens de Tiaret qui nous ont fait part, pour certains, de leur « soulagement » et de leur « soutien à cette action de salubrité publique » qui indique clairement une reprise en main des affaires et renforce le vœu de voir l'Etat se réapproprier son autorité. Une chose est sûre, le retour à la normale est nécessaire même si les usagers auront perdu au change ces derniers jours.