Le nombre d'adhérents a nettement augmenté par rapport à l'année dernière l Il est estimé actuellement à 3700. La piscine semi olympique, opérationnelle depuis 2006, enregistre un nombre d'adhérents dépassant sa capacité d'accueil. Il faut comptabiliser également les différents clubs qui viennent s'y entraîner de 17h30 à 20h, suivant le programme de la ligue. D'aucuns affirment qu'elle ne désemplit pas, et ce, tout au long de la semaine. D'après M. Chady, directeur de cette infrastructure, cette situation est considérée comme délicate : «Nous sommes en train de gérer l'ingérable. Le nombre des adhérents a nettement augmenté par rapport à l'année passée. Il est estimé présentement à 3700. A titre d'exemple, la séance pour enfants, initialement prévue pour accueillir 150 nageurs répartis en huit couloirs, accueille 350 à 400 bambins», a-t-il précisé. D'après lui, plusieurs parents se sont présentés récemment à la direction pour se plaindre du surnombre, ce qui empêche leurs enfants d'exercer convenablement cette discipline. Dans le même ordre d'idées, le gestionnaire affirme que toutes les séances réservées aux femmes sont dispensées avec des groupes démesurés. «Les normes fixent 60 à 80 nageuses, soit 10 à 15 sportives par couloir. Mais, dans la pratique, les séances se déroulent avec un groupe de 120 à 160 femmes», a-t-il encore indiqué. Selon notre interlocuteur, l'attrait des mordus du sport aquatique pour la piscine de Kouba est justifié par certains raisons. «La modique somme de 1000 dinars par mois pour deux séances par semaine, la propreté et l'entretien justifient cette affluence. J'affirme aussi que les analyses de l'eau sont effectuées de manière permanente. A cet effet, deux laboratoires privés, le laboratoire de l'APC et celui de la wilaya sont sollicités chaque semaine», a-t-il précisé. D'autres connaisseurs apprécient cette réalité autrement. Ils estiment que l'engouement des parents pour la natation explique à coup sûr cette grande affluence. Mais ils ajoutent que le manque flagrant de piscines dans l'Algérois explique la situation. «Si on compare le nombre d'infrastructures existantes par rapport au nombre d'habitants par commune, on constate que la demande est nettement supérieure devant une offre quasiment insignifiante. L'appel est donc lancé aux autorités locales pour accélérer certains projets déjà inscrits dans différentes communes et qui visent la réalisation de piscines», a estimé M. Salah, cadre à la DJS. Par ailleurs, les encadreurs ont rechigné juste après avoir évoqué les conditions liées à leur activité. A entendre leurs déclarations, ils sont tous titulaires des premier et deuxième degrés, mais craignent de subir le même sort que leurs collègues de la piscine de Bab Ezzouar, qui ont été remerciés dès que l'infrastructure a changé de tutelle pour dépendre désormais de l'Opow. «En 2006, nous avons ouvert cette piscine. Malgré une faible rétribution, nous avons travaillé sérieusement et continuons à le faire. A présent, les adhérents viennent des communes limitrophes et même de Boumerdès. Cela nous réjouit. Alors, nous demandons à être intégrés», ont déclaré à l'unanimité les moniteurs.