Les récents résultats enregistrés par le deuxième sport olympique ne font que renforcer cette dynamique et, cette année encore, le nombre de licenciés est en baisse importante. La ligue du Centre a vu pour sa part ses effectifs augmenter de 40% en 10 ans. Cette affluence n'est pas sans poser de gros problèmes aux structures d'accueil que sont les clubs puisque plusieurs d'entre eux sont contraints de refuser des adhérents, faute de place. De plus, le parc des piscines en Algérie est maintenant vieillissant et de nombreuses installations sont obsolètes ou nécessitent de longues périodes de fermeture pour rénovation ou mise aux normes. La fédération, consciente du frein que représente ce manque d'infrastructures, a décidé de faire des équipements une de ses priorités et a mis en place un service chargé de conseiller les collectivités souhaitant rénover ou construire des installations aquatiques. La FAN vise d'abord la consolidation d'une équipe nationale élite «A», performante, coordonnée et solidaire, et mettre à sa disposition tous les moyens nécessaires, sans compter les mesures qui doivent être prises au niveau national, comme la généralisation du transfert de la gestion des créneaux pédagogique des OPOW vers les ligues de natation, l'augmentation du nombre de licenciés (natation, water-polo, natation synchronisée), la création de nouvelles ligues de natation, sans oublier l'équipement en matériels pédagogiques. Mais, à chaque début de saison, nous constatons des problèmes d'ouverture des bassins, surtout dans la wilaya d'Alger. Les clubs sont confrontés au même problème d'ouverture et d'accès au bassin, en particulier ceux dépendant de l'Office du complexe olympique Mohamed Boudiaf. Toutefois la Fédération algérienne de natation (FAN) a initié une action, dès la fin des championnats d'Afrique, en multipliant les réunions entre les différents acteurs du secteur des sports (ministère de la Jeunesse et des Sports, secrétariat général du MJS, Office du complexe olympique 5 Juillet, DJSL/Alger et FAN), ce qui a conduit d'abord à l'ouverture de toutes les piscines de la wilaya d'Alger, lesquelles sont mises à la disposition des clubs et des associations ainsi que des particuliers. L'objectif de la fédération est de concilier les aspects compétitifs avec des bassins adaptés à des compétitions de haut niveau dans chaque région et les aspects éducatifs et de perfectionnement sportif. Le comité exécutif cherche lui aussi à travailler sur les équipements. Fort de l'appui d'un conseiller technique dont les compétences sont reconnues pour la relance de la discipline. La nécessité de trouver de nouvelles infrastructures est évidente, les bassins existants étant à saturation. La natation cherche à diversifier ses compétences dans toutes les régions, même les plus éloignées, avec notamment la mise en place à titre expérimental d'une action «nager-santé» en partenariat avec les services du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, ainsi qu'avec les écoles primaires. Mais comment réussir ce pari sur l'avenir si nous manquons d'encadrement de valeur, de moyens, de matériels pédagogiques et d'infrastructures. La présence dans chaque département d'une piscine pouvant accueillir des compétitions au moins de niveau interrégional est indispensable à un développement des clubs de haut niveau. Un maillage géographique et le développement d'installations en milieu rural pourront permettre la création de nouvelles structures associatives. Il en va de la survie de notre sport. Nos estimations nous amènent à penser que le nombre d'adhérents potentiels est trois fois plus grand que l'actuel nombre de licenciés. Une autre question qui rejaillit à chaque compétition internationale concerne les Algériens établis à l'étranger. Les Algériens veulent savoir quand la Fédération algérienne de natation s'occupera des jeunes qui évoluent à l'étranger à l'instar des équipes de football. A titre d'exemple, le Canada, plus précisément le Québec, renferme en son sein un nombre important de nos jeunes qui sont de loin meilleurs que les nageurs locaux qui peinent à trouver un bassin pour les entraînements. Y. B.