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Mourad Goumiri. Economiste : «L'Algérie doit contribuer à la diversification des zones monétaires»
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Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2012

-Est-ce que le dernier plan européen a eu les résultats escomptés ?
Il ne faut pas croire que l'on puisse régler un problème économique structurel par un plan de sauvetage. Un plan de sauvetage est un comprimé d'aspirine, il fait baisser la fièvre, mais ne soigne pas de la maladie. Les mesures adoptées sont mises en œuvre pour stopper la propagation des effets désastreux de la crise financière internationale sur le monde et la zone euro. Contrairement à ce qui s'écrit dans notre pays, je peux vous rassurer sur la santé de l'euro qui va très bien et même trop bien (ce matin il était à 1.31 par rapport aux US$) puisque beaucoup de pays de la zone euro (17 pays sur 27 ont signé les accords de Maastricht) demandent avec insistance au gouverneur de la BCE d'«intervenir» pour faire baisser l'euro, par rapport aux US $, de manière à booster leurs exportations!
Par contre, il y a un très sérieux problème de gouvernance des Etats européens, membres ou non de la zone euro, vis-à-vis de leurs finances publiques (équilibre budgétaire). Cette situation n'est pas uniquement européenne, les deux géants économiques et financiers que sont les USA et le Japon sont dans cette situation, depuis très longtemps, avec des dettes publiques astronomiques (plus de 15.000 milliards de $ pour les Etats-Unis)! Il se pose donc un problème d'ordre idéologique et politique qui consiste à vouloir gagner le vote des électeurs en distribuant des ressources que vous n'avez pas encore gagnées.
En outre, se pose, aux hommes politiques de tous ces pays, le problème de la répartition du poids de la dette publique entre les citoyens de manière équitable soit en augmentant les impôts (lesquels ? de combien ?) soit en diminuant les dépenses (lesquelles?) pour réduire les déficits publics. Force est de constater que jusqu'à présent, tous les pouvoirs, de gauche comme de droite, s'en sont sortis par «la fuite en avant» en faisant supporter le fardeau sur les générations futures, par l'endettement outrancier. Cette crise aura eu l'avantage qui consiste à mettre tout le monde face à sa responsabilité devant l'économique !
-Est-ce que le spectre de l'éclatement de la zone euro a été écarté ?
Le spectre de l'éclatement de la zone euro n'existe que dans la tête de personnes qui ne comprennent pas ce que sont les enjeux d'un pareil scénario. En effet, individuellement les pays européens sont parfaitement conscients qu'ils n'existent pas économiquement et financièrement aujourd'hui déjà et demain encore plus, d'où l'impérieuse nécessité de mutualiser leurs intérêts vitaux, individuels et collectifs, à travers la construction de l'EU et son espace monétaire, la zone euro qui les protège considérablement. Qui à l'intérieur de la zone euro voudrait détruire sa propre garantie de protection ? Sauf à vouloir un suicide collectif, personne!
De l'extérieur de la zone euro, les zones concurrentes ont un intérêt objectif à voir cette zone imploser pour qu'on retourne à une zone monétaire pour dominer le dollar US. Mais à cet endroit, nous quittons l'économie et nous nous infiltrons subrepticement dans la géopolitique... L'achèvement de la construction de la zone euro doit être impérativement inscrite dans l'agenda des pays de l'UE pour la consolider, en attribuant à la BCE les pouvoirs régaliens nécessaires à sa mission (sans tomber dans le laxisme), en créant un Fonds monétaire européen nécessaire à la mutualisation des risques et à l'aide des pays membres en difficulté temporaire en imposant une politique de convergence budgétaire (la règle d'or) et fiscale pour asseoir la solidité de la zone et couronner le tout, en prenant le soin de laisser à chaque pays de choisir son rythme d'intégration à cette construction, en fonction de paramètres intérieurs et extérieurs.

-Certaines entreprises se préparent déjà à la disparition de l'euro. D'abord est-ce qu'une telle éventualité est envisageable et quel impact pourrait-elle avoir sur l'économie mondiale et sur l'Algérie ?
Pour ce qui est des scenarii catastrophes, il faut aller dans une salle noire voir un bon film de science-fiction. En économie, il n'y a pas de miracle, on ne récolte que ce que l'on sème... Il se peut que dans un scénario d'un «extrême égoïsme», il soit temporairement décidé, pour mieux le traiter, d'exclure un pays de la zone euro, compte tenu des opinions publiques et de la montée des extrémismes dans l'ensemble des pays de l'UE, ce qui va se traduire par des actes d'exclusion de pays puis de personnes, à commencer par l'immigration d'où qu'elle vienne, y compris de l'UE.
Cette situation résulte, en fait, non pas de l'acte d'exclusion d'un pays, mais de son acte d'adhésion, car certains pays ne satisfaisaient pas aux critères d'adhésion dès le départ (cas de la Grèce). Ils ont été acceptés pour des raisons politiques et non économiques. Il s'agit maintenant d'appliquer les règles du jeu qui régissent la zone euro et de s'y tenir avec résolution (l'Allemagne est dans son rôle en demandant de contenir les déficits budgétaires voire de les interdire). Rigueur effectivement, mais également solidarité, c'est là toute l'alchimie de la construction de l'UE et partant de la zone euro ! Quant à ceux qui se préparent à la disparition de la zone euro, ils font preuve d'une maladie que l'on devrait appeler «europhobie»...
Notre pays, quant à lui, doit se réjouir qu'il existe plusieurs zones monétaires dans le système monétaire international afin qu'il puisse toujours avoir plus de choix pour satisfaire ses objectifs économiques, monétaires et financiers. Se retrouver sous la dictature monétaire d'une seule monnaie est toujours plus contraignant que d'avoir plusieurs autres opportunités, l'Algérie doit donc contribuer, avec ses très petits moyens, à la diversification des zones monétaires et à leur saine activité.


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