En parallèle de cette sortie cinéma, l'orchestre El Gusto se réunira sur scène, au Grand Rex à Paris, pour deux soirées exceptionnelles, les 9 et 10 janvier prochains. Né au milieu des années 1920, le chaâbi est une musique issue de plusieurs influences. Berbère, andalouse et chants religieux. L'inventeur de cette «boisson musicale au goût nouveau», de ce «son magique qui résonne» encore dans le cœur et les oreilles de ses anciens élèves, s'appelle cheikh – Le Maître – El Anka (Hadj M'hamed El Anka 1907-1978). Sa recette est faite «d'emprunts et de mélanges, de métissages et d'adaptations, de transformations, mais aussi d'innovations musicales». Ferkioui fait partie de ceux qui ont délaissé le chaâbi après la guerre de Libération nationale, malgré un diplôme de chef d'orchestre obtenu dans la classe d'El Anka au Conservatoire d'Alger. C'est pourtant lui, aidé par un petit coup de pouce du hasard, qui a été le déclencheur des événements : le film ; l'orchestre El Gusto qui se réforme pour des concerts exceptionnels ; l'enregistrement d'un CD. Devenu miroitier, Ferkioui accueille un jour de 2003 dans sa boutique de La Casbah une jeune architecte algéro-irlandaise. Ils bavardent… L'aventure commençait ! Safinez Bousbia se lance dans une entreprise qui n'est pas des plus faciles : retrouver les anciens élèves d'El Anka au Conservatoire d'Alger.