Le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne, Guido Westerwelle, effectuera une visite officielle à Alger samedi prochain. Le ministre allemand aura un entretien avec son homologue algérien, Mourad Medelci. Une conférence de presse conjointe suivra cette séance de travail, élargie à la commission économique mixte algéro-allemande – créée à l'aune de la visite du président Bouteflika à Berlin et constituée en mars dernier. Durant ces entretiens seront abordés différents dossiers, notamment les questions de coopération bilatérale, indique le ministère des Affaires étrangères. «Le programme complet et détaillé du ministre allemand, qui devrait quitter Alger dans la matinée de dimanche, n'a toujours pas été arrêté», précise l'ambassade d'Allemagne à Alger. Bien que l'ordre du jour de cette visite du chef de la diplomatie fédéral n'ait pas été révélé, il semblerait qu'il s'agisse d'une tournée maghrébine, puisque, selon la presse tunisienne, M. Westerwelle est attendu à Tunis les 8 et 9 janvier. Politique et situation sécuritaire dans la région, coopération, mais aussi et surtout partenariats seront sans nul doute les questions abordées eu égard aux bouleversements importants qui touchent la région depuis une année. Et s'il est un point cardinal à souligner dans les relations entre l'Algérie et l'Allemagne, c'est sans conteste l'économie et les échanges commerciaux. L'Allemagne occupait, en 2010, la 5e place dans la liste des fournisseurs de l'Algérie, enregistrant un volume d'échange équivalent à plus de 2 milliards de dollars, soit 5,83% du total des importations algériennes. «De même, les importations de l'Allemagne en provenance d'Algérie se sont chiffrées, en 2010, à 700 millions d'euros, dont plus de 98% d'hydrocarbures», est-il estimé sur le site internet de l'ambassade d'Allemagne à Alger. Bien que discrètes sur le plan médiatique, les relations algéro-allemandes n'en finissent pas de s'intensifier. Au cours de l'année 2011, pas moins de six officiels fédéraux se sont rendus en Algérie : les ministres de l'Economie, du Travail, des Transports de différents landers ainsi que le président du groupe parlementaire d'amitié. Et ces voyages ne se cantonnent pas uniquement aux membres du gouvernement ; les visites au plus haut niveau institutionnel sont fréquentes.La dernière en date est celle effectuée à Berlin en décembre 2010 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la deuxième à son actif depuis son accession au pouvoir. De même, la chancelière Angela Merkel s'était rendue à Alger en juillet 2008, une année après la visite du président fédéral Horst Köhler.