Le temps de la poudre aux yeux et de l'attentisme a-t-il vécu ? Chacun doit être mis devant ses responsabilités. En schématisant à l'extrême, c'est le message envoyé en clair par le wali de Constantine lors de la visite qu'il a effectuée ce dimanche à la commune de Hamma Bouziane. Pour expliquer cette montée au créneau visant à remettre les pendules à l'heure, il faut rappeler qu'une première visite effectuée en septembre dernier avait permis à Abdelmalek Boudiaf de dégager un premier tableau clinique de l'état d'avancement des différents programmes inscrits en faveur de cette localité, prenant dans la foulée bonne note des nombreux projets en souffrance et des préoccupations exprimées par les citoyens sur les dossiers sensibles relatifs, entre autres, au raccordement en gaz naturel des localités non desservies, réseaux d'AEP et d'assainissement en souffrance, secteur sanitaire et à la malvie d'une manière générale. Quatre mois plus tard, à la faveur de cette dernière visite, le premier magistrat de la wilaya n'a pas versé dans la langue de bois pour exprimer son courroux face au retard, sinon à l'immobilisme caractérisant nombre de projets inscrits dans la nomenclature du programme de soutien à la relance économique, mais également dans le cadre du Plan communal de développent (PCD). Dans un cas comme dans l'autre, le wali a passé en revue l'ensemble des programmes de développement et marqué dans la foulée sa désapprobation concernant les retards enregistrés dans certains projets d'intérêt public, notamment ceux qui ont trait à la réhabilitation des réseaux d'assainissement. Concernant un certain nombre de projets inscrits en 2004 et 2005 au titre du PCD et qui sont gelés à ce jour, ce dernier n'a pas écarté l'éventualité de transférer les enveloppes financières y afférentes à d'autres communes qui en feraient un meilleur usage. Une semonce assortie d'une recommandation ferme en direction des membres de l'exécutif de wilaya. Ils seront tenus dorénavant, chacun en ce qui le concerne, de suivre de près non seulement les projets sectoriels, mais également les programmes figurant au PCD 2006. Dans ce contexte, un budget additif a été accordé pour la finalisation du programme d'assainissement de la cité Zouitna, pénalisée par des problèmes de cross connexion, du fait notamment de la vétusté et de la non-conformité d'une partie du réseau. S'agissant des mêmes problèmes vécus au niveau de la cité Ghoumriane, le wali a exigé la reprise dans les plus brefs délais des travaux relatifs à la construction d'un bassin de décantation, une opération en stand by qui exige, selon l'autorité compétente, une rallonge financière. A propos de l'affaire des locaux commerciaux loués, mais non exploités au niveau des cités Charakat et El Ghirane, Abdelmalek Boudiaf a ordonné l'ouverture d'une enquête visant, d'une part, à situer les responsabilités et, d'autre part, à mettre les bénéficiaires au pied du mur, à savoir l'ouverture de ces fonds de commerce sous peine que les bails de location soient résiliés pour non-respect du cahier des charges. Par ailleurs, face au pourrissement du dossier relatif au centre commercial de Bekira fermé, marqué depuis belle lurette par un état de délabrement avancé, ce dernier a exigé la réfection urgente de cet espace et la réhabilitation dans leurs droits des anciens bénéficiaires. Ce qui mettra fin à la situation anarchique générée par le marché informel qui s'est installé aux abords de cette structure et qui est le fait des anciens locataires qui n'ont pas eu d'autre choix, semble-t-il, que de s'adonner à cette activité marginale dans l'attente d'une réhabilitation reportée à chaque fois aux calendes grecques.