Le savant, tout le long de ses voyages à Tamanrasset et Aïn Salah notamment, a pu approfondir ses connaissances scientifiques et théologiques. Les tréteaux du nouveau centre culturel de Maghnia ont accueilli, vendredi en début de soirée, la pièce «Cheïkh Amoud» du metteur en scène Haroun Kilani. Une pièce difficile dans le sens où elle raconte une des personnalités historiques remontant à une ère lointaine. La langue arabe classique n'a pas facilité, non plus, la tâche à un public juvénile venu apprendre son histoire (il est vrai) mais aussi se divertir. Le choix du metteur en scène a été, peut-être, dicté par la contrainte du thème de l'évènement «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Cheïkh Amoud Ibn El Mokhtar est membre de la tribu Ib'manine, venue de Suégia El Hamra et de Oued Dhab, et établie dans la région de Djanet. Le savant, tout le long de ses voyages à Tamanrasset et Aïn Salah notamment, a pu approfondir ses connaissances scientifiques et théologiques. Une érudition qui lui attira sympathie et admiration de la part des touaregs, si bien que ces derniers n'hésitèrent pas à le suivre, lorsqu'il les appela pour lutter contre le colonialisme. Ces résistants nomades réussirent à gagner plusieurs batailles dont celle de Bir el Ghmara en 1881. Et même si cette production, jouée par une trentaine de comédiens amateurs du Sud, dans leur majorité, et qui sont talentueux au vu de leur diction, leur gestuelle, leur passion pour le 4ème art, au final la pièce n'a pas réussi à capter l'attention du nombreux public. C'est à croire que les troupes du sud aiment à «attaquer les sujets difficiles». C'est d'ailleurs, là, une remarque qui a été soulevée par les critiques et les professionnels lors des journées du théâtre du sud organisées sur les mêmes lieux, il y a un peu près deux mois. Après Maghnia, Cheïkh Amoud sillonnera plusieurs régions du pays.