La contestation au sein de l'université Hadj Lakhdar n'est pas près de connaître son épilogue. Deux instituts (économie et hygiène et sécurité) ont décidé de renouer avec la grève qui a déjà entaché la rentrée universitaire. Voilà 10 jours que l'institut des sciences économiques est paralysé par un arrêt de cours décrété par l'union nationale de la jeunesse (UNJA) autour du sempiternel problème du master. Un communiqué signé par la même organisation, affiché à l'entrée, comporte d'autres revendications que celle relative au droit à l'accès au master qui pourtant semble l'unique et la seule raison de cette fronde. Loquaces, les étudiants, affiliés à l'UNJA, qui supervisaient l'accès à l'institut, n'ont, pendant près d'une demi-heure, parlé que du master: «Sur 10 spécialités, ils n'ont pris que 450 étudiants», déclare le secrétaire de cellule. Et comme pour mieux convaincre il illustre sa déclaration: «Sur 24 postulants ils ont pris 4 étudiants!». Le plus étonnant dans cette histoire reste l'attitude de l'administration. «Personne n'a cherché à nous contacter ni à nous parler», s'insurge le responsable local de l'organisation. L'autre aspect relevé par les étudiants, pour rester dans le même sujet, est celui qui concerne l'intégration du système classique dans le nouveau système. Les étudiants du deuxième institut (hygiène et sécurité), animés par les mêmes raisons, c'est à dire l'accès au master, ont entamé leur grève dimanche, pour décider le lendemain de fermer le portail à la face des enseignants et du personnel administratif. Nouredine Bourmada, directeur de l'institut, a invité les représentants avec lesquels il a engagé le dialogue en vue d'une solution. Sortant de cette rencontre, ils étaient déçus et comptent continuer leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs exigences. «Une nouvelle loi qui limite le nombre d'accès au master d'une moyenne de 80% à 30 % en raison de l'absence d'encadreurs, est parvenue au mois de novembre alors que les délibérations se sont déroulées juste avant», tentent de justifier les étudiants. «Cette loi, argumentent-ils, ne doit pas avoir d'effet rétroactif. Ils n'ont qu'à l'appliquer l'année prochaine». Nouredine Bourmada déclare pour sa part, que 85 étudiants étaient admis au master. L'admission a concerné 60%, affirme-t-il. «Non !» rétorquent les étudiants, «sur 79 postulants seulement 44 étaient admis».Ils semblent décidés à ne reprendre les cours qu'une fois tous les postulants admis. «Que peut-on faire avec une licence ?» s'interrogent-ils, faisant fi du classement et des notes, alors que par ailleurs ils se plaignent de n'avoir bénéficié que de deux mois de cours durant la troisième année à cause des perturbations qu'a connues l'université l'année écoulée: «Nos études se sont limitées à deux années de tronc commun et deux de spécialité.» L'administration doit à ce stade trouver une solution afin, surtout, de permettre aux nouveaux venus (1ère année) d'entamer un cursus sérieux.