Paralysie totale hier des universités à Oran. Les étudiants des différents instituts ont décidé d'entrer en grève illimitée en signe de contestation contre le décret présidentiel n°10/315 du 15 décembre 2010 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime indemnitaire des fonctionnaires. Les manifestants demandent l'annulation pure et simple de ce texte de loi et sont déterminés à maintenir le mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs doléances. La grève a été observée à l'IAP, l'IGMO, l'IGCMO, l'ENSET, l'Institut de télécommunication et l'Institut de la maintenance industrielle. A l'USTO, les étudiants ont décidé de fermer l'université et d'interdire l'accès aux enseignants et au personnel administratif. Ce que ces universitaires dénoncent est la dévalorisation du diplôme d'ingénieur dans la grille indiciaire (groupe A, catégorie 13). Ce décret met sur le même pied d'égalité le statut d'ingénieur d'Etat et la licence LMD. Pour les ingénieurs, qui étaient classés auparavant à l'échelon 16 dans la grille des salaires, ils ont été déclassés avec le nouveau décret dans la grille des salaires de la Fonctions publique, à l'échelon 13, tandis que ceux de master 2 sont au 14. Ce mouvement de grève prend de l'ampleur puisqu'il se généralise actuellement à toutes les universités du pays. Initié par le ministère de l'Enseignement supérieur, ce «décret de la honte», tel que qualifié par les étudiants, continue de faire polémique sur l'équivalence des diplômes.