Les habitants de la rue Larbi Ben M'hidi se plaignent de la situation intolérable dans laquelle ils se sont retrouvés suite à l'opération d'aménagement urbain ayant touché leur quartier. Il y a quelques semaines, les services de l'APC et de la Seaco ont effectué des creusements en plusieurs endroits de la rue en question. «Les trottoirs et la voirie sont devenues un véritable bourbier, surtout avec les dernières intempéries», déplore un commerçant de cette artère. Contacté, le chargé de communication de la Seaco, Tarek Boughada, déclare: «Dans le cadre du projet de réhabilitation du réseau de la vieille ville nous avons ciblé trois niveaux d'intervention à la rue Larbi Ben M'hidi en allant vers les rues Hamlaoui, Fellah El Taher, et Abdellah Bey, avant que les services de l'APC ne commencent les travaux prévus en ces lieux.» De plus, le nombre impressionnant de véhicules empruntant chaque jour cette voie perturbe à l'évidence la cadence du chantier. Rappelons que la rue Larbi Ben M'hidi a connu une grande dégradation lors de la fermeture du pont Sidi Rached. «Il y avait un immense trou au milieu de la rue, dont le colmatage a été bricolé par les services de l'APC», témoigne un riverain. Pourtant, des opérations de réhabilitation sont projetées par l'APC en ce qui concerne la vieille ville, où il a été enregistré plusieurs cas d'inondation et de glissement de terrain, alors qu'aucun projet n'est inscrit pour cette rue qui constitue pourtant la plaque tournante des deux pans de la médina. «Ce boulevard mérite d'être sauvé par de vrais travaux de rénovation, pas par du bricolage !» Ce cri du cœur est lancé par tous les habitants que nous avons approchés.