Nos interlocutrices, sidérées et inquiètes par des tournures graves générées par cette violence, ont voulu observer un sit-in devant le siège de la wilaya mais durent le reporter du fait du départ en congé du wali. Plusieurs femmes, en solidarité avec la mère du jeune Arslan Khène, assassiné à l'arme blanche la semaine dernière, sont venues nombreuses à notre rédaction pour, disent-elles, «dénoncer cette violence inouïe qui continue d'ôter la vie à d'innocents jeunes» et faire part de «l'insécurité qui gagne plusieurs quartiers de la ville». Nos interlocutrices, sidérées et inquiètes par des tournures graves générées par cette violence, ont voulu observer un sit-in devant le siège de la wilaya mais durent le reporter du fait du départ en congé du wali. Elles ont par contre rendu publique une lettre dans laquelle elles disent «vouloir attirer l'attention des autorités et celle de l'opinion publique locale sur l'insécurité qui règne dans notre ville et en particulier dans la rue de la Résistance, (lieu du drame, le troisième du genre)». L'insécurité reste due, selon nos interlocutrices, à «la libre circulation de truands récidivistes armés de couteaux voire même d'épées qui continuent à semer la terreur partout dans la ville, agressant à chaque coin de rue, petits et grands, hommes, femmes ou enfants» ajoutant que «la libre vente de boissons alcoolisées et de stupéfiants dans la rue en question ne fait qu'exacerber cet état de fait qui ne doit plus durer afin que d'autres citoyens ne subissent le même sort». À travers le sit-in qu'elles voudraient organiser sur autorisation des autorités locales, le souci tend à «associer le plus de personnes autour d'une noble cause: mettre fin aux comportements ignobles et à des activités commerciales licites ou illicites qui ne font que troubler l'ordre public de notre cité». Pour rappel, M.Khène Mokhtar Arslan, 25 ans, victime d'une lâche agression qui lui a valu la mort avant son évacuation aux UMC de l'hôpital Youssef Damerdji, «n'est pas l'ami de l'agresseur, B.O.», affirment des sources proches du dossier contrairement à ce qui a été avancé au moment des faits. L'auteur du crime, B.O., 25 ans, a été arrêté et présenté devant le magistrat instructeur. La victime venait d'encaisser, ce jour-là, son salaire de pompier dans un corps qu'il vient tout juste d'intégrer après avoir effectué un stage. Mokhtar Arslan est mort, d'ailleurs, dans ses vêtements neufs immaculés qu'il venait d'acheter. Une triste fin pour un jeune et sa famille inconsolable ainsi que l'opinion publique locale, restée scandalisée. En dépit de cette triste réalité, la police ne reste pas les bras croisés. «225 des 324 affaires enregistrées au niveau du service de la police judiciaire ont été traitées pour le seul mois de décembre 2011», souligne une source responsable. «62 personnes ont été placées sous mandat de dépôt, 207 citées à comparaître, 2 sous contrôle judiciaire et deux autres en liberté provisoire», ajoute la même source. Pour les délits, il fut enregistré 133 affaires et 102 traitées dont lesquelles furent impliquées 124 personnes. 18 d'entre les prévenus ont été placés sous mandat de dépôt et les 104 autres cités à comparaître. Les coups et blessures volontaires figurent en haut du tableau avec 48 affaires. Pour les délits contre les biens et les personnes il y eut 151 affaires. 83 d'entre elles ont été traitées dont lesquelles furent impliquées 122 personnes. 29 ont été mis sous mandat de dépôt. Pour les crimes liés aux psychotropes, le service a enregistré et traité 23 affaires. 28 personnes étaient impliquées et 25 d'entre elles furent mises sous mandat de dépôt. Pour immigration clandestine, 10 affaires ont été traitées dans lesquelles étaient impliquées 10 personnes. Deux ont été incarcérées et les autres citées à comparaître. Enfin, d'autres affaires (13) liées au port d'armes prohibées ont été enregistrées. Neuf d'entre ces personnes ont été écrouées et les autres citées à comparaître.