-Tunisie : L'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali conteste la saisie de ses biens en Tunisie et compte porter plainte devant le Comité des droits de l'homme de Genève, a annoncé hier son avocat libanais dans un communiqué publié la veille de l'anniversaire de la fuite de Ben Ali. Dans ce communiqué, l'avocat, maître Akram Azoury, condamne «les agissements illégaux des autorités tunisiennes qui ont confisqué tous les biens mobiliers et immobiliers du président Ben Ali, y compris son domicile personnel» en vertu d'un décret-loi signé le 14 mars 2011 par l'ex-président par intérim Fouad Mebazaa. «Il n'est possible de confisquer les biens d'une personne qu'à l'issue d'un jugement respectant les normes du procès équitable et des droits de la défense», ajoute le communiqué, dénonçant «une mesure abusive contraire à la Constitution et aux lois tunisiennes». «Le président Ben Ali compte présenter une plainte contre les autorités tunisiennes devant le Comité des droits de l'homme de Genève», conclut-il. -USA-Afghanistan : Deux des 4 Marines que l'on voit uriner sur des cadavres d'Afghans, dans une vidéo diffusée sur internet qui a provoqué l'indignation aux Etats-Unis et en Afghanistan, ont été interrogés par des enquêteurs de l'armée, a affirmé hier un responsable militaire américain. «Ils ont été interrogés» par le Service d'enquête criminelle de la Marine (NCIS) mais «ne sont pas en détention» à ce stade, a précisé ce responsable, s'exprimant sous couvert d'anonymat pour ne pas empiéter sur l'enquête judiciaire en cours. Ainsi, il n'a pas précisé la teneur de l'interrogatoire. La vidéo amateur montre quatre jeunes hommes vêtus de l'uniforme de l'armée américaine qui, hilares, se soulagent sur trois corps ensanglantés, conscients d'être filmés. Les deux soldats interrogés appartiennent à une unité de tireurs de précision du 3e bataillon du 2e régiment de Marines, basé à Camp Lejeune (Caroline du Nord). Les deux autres soldats visibles sur la vidéo devraient être identifiés «dans la journée», a ajouté le responsable. Tous pourraient être passibles de cour martiale pour avoir violé le code de justice militaire américain, ainsi que les conventions de Genève qui prévoient que les corps des ennemis soient traités avec respect. -Koweït : Plusieurs personnes ont été blessées et des dizaines arrêtées, hier au Koweït, lorsque la police a dispersé, avec des matraques et des gaz lacrymogènes, des apatrides réclamant leur naturalisation, selon une ONG de défense des droits de l'homme et des témoins. La police antiémeute, soutenue par des véhicules blindés, a dispersé plusieurs centaines de personnes qui avaient bravé une interdiction de manifester, a rapporté l'Association koweïtienne des droits de l'homme sur son compte Twitter. La police a poursuivi les manifestants dans les rues de Jahra, un quartier du nord-ouest de la capitale Koweït, arrêtant nombre d'entre eux, dont un garçon de 13 ans, a ajouté l'ONG. Plusieurs jeunes manifestants ont été vus la tête en sang après avoir été battus à coups de matraque par la police, selon des témoins. La télévision privée Al Watan a indiqué qu'un de ses caméramans avait été blessé. Le Parti islamique Oumma, le Mouvement progressiste (gauche), d'anciens députés et des candidats aux élections ont vivement dénoncé la «répression» policière et appelé à une solution pacifique au problème des apatrides.