A l'occasion de la publication de ce rapport, l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) a rendu public un communiqué axé sur le secteur de la santé en Algérie. Pour l'association, la santé en particulier et la protection sociale en général sont des secteurs où la corruption en Algérie, petite et grande, est des plus dévastatrices, tant dans la gestion des établissements publics de soins que dans le marché du médicament que celui des équipements médicaux ou dans les investissements lourds, telle la réalisation d'hôpitaux d'Etat. L'AACC relève que le secteur public de la santé a eu ses éléphants blancs à l'image du Nouvel Institut Pasteur (NIPA), « un des plus gros scandales de gabegie et de corruption qu'ait connus l'Algérie indépendante », signale l'association, avant de souligner que les tentatives, aujourd'hui, du ministère de la Santé d'essayer de « réanimer le ‘‘musée de la corruption à ciel ouvert'' ne serviront de nouveau qu'à détourner l'argent des contribuables », sans oublier de rappeler l'affaire des scanners. Le nouvel hôpital d'Oran (EHUO) est « un autre éléphant blanc en perspective », précise-t-elle. L'AACC estime qu'il est urgent que les pouvoirs publics ouvrent une enquête indépendante concernant cet hôpital. L'accès aux médicaments est, selon l'association, de plus en plus difficile pour de nombreux Algériens et les caisses de sécurité sociale sont au bord de la faillite. « L'inexistence à ce jour en Algérie d'une agence sanitaire indépendante ou d'une agence du médicament illustre, on ne peut mieux, le peu de volonté politique des pouvoirs publics à encadrer, réguler, contrôler et moraliser le secteur livré aux puissants lobbies », ajoute-t-elle.