Des dizaines de citoyens du village Ibourassen, dans la commune d'Ath Laâziz, au nord de Bouira, ont fermé hier matin le siège de l'APC. Les élus locaux et les fonctionnaires ont été empêchés de rejoindre leurs bureaux. Les villageois, ayant déjà observé plusieurs actions par le passé, exigent le revêtement d'une piste reliant leur village vers le CW05 ainsi que le renforcement des moyens de transport desservant le chef-lieu de wilaya. Le président du comité du village, Ali Bouras, résume la situation : «Nous ne pouvons même pas circuler à pied, notamment durant cette période de pluie. Le P/APC n'a pas tenu ses engagements. Il nous a, à maintes reprises, promis de procéder à l'aménagement de ce chemin, mais en vain.». Et d'enchaîner : «Nous ne voulons plus des promesses en l'air». Il est à souligner que le tronçon ouvert à partir du village Beni Fouda vers Ibourassen, qui a coûté une enveloppe de 6 milliards de centimes, est dégradé. De nombreux glissements de terrain ont été enregistrés. Les villageois incombent la responsabilité aux élus locaux et aux services des travaux publics, qui sont censés veiller à la qualité des travaux. Un autre problème a été également soulevé par les manifestants, celui de l'absence des moyens de transport. «Les transporteurs assurant la desserte Bouira- Ath Laâziz refusent d'acheminer les citoyens vers le village au motif que la route est dégradée. Pis encore, ils ont augmenté les tarifs», regrette encore M. Bouras. Il faut préciser que le développement tant attendu fait défaut sur tous les plans au niveau de cette commune qui tarde à sortir la tête de l'eau. Les villageois pointent du doigt l'actuelle assemblée communale, qui, à leurs yeux, n'a rien fait depuis son élection.