- Ahmed Zaoui Emprisonné en 2002 en Nouvelle-Zélande à la demande des Français pour «appartenance à un réseau terroriste», mais soutenu par des politiques néozélandais, il est finalement libéré et vit toujours là-bas. Sa famille, réfugiée à Kuala Lumpur en situation irrégulière, l'avait rejoint en 2007. Zaoui a travaillé pour de nombreuses associations islamiques, notamment Manawatu. En 2009, il ouvre un fast-food Kebab nommé The Desert Rose in Palmerston North et écrit des livres. Influent et médiatisé, il est responsable du conseil de coordination internationale de l'ex-FIS.
- Anouar Haddam Installé aux Etats-Unis depuis 1992, presque toléré par les autorités américaines, cet ancien responsable de l'instance du parti dissous, professeur d'université, vient de lancer le Mouvement pour la liberté et la justice sociale (MLJS) en Algérie et a exprimé son désir de revenir au pays. Encore étiqueté «intellectuel du FIS», il reste influent.
- Mourad Lahlou Cet importateur de matériel informatique a été président du NAHD. Aujourd'hui, il prétend détenir la majorité des parts du club de football algérois alors que le président prétend le contraire.
- Ahmed Merani Ancien prédicateur de La Casbah et responsable de la commission des affaires sociales du Front, il a été ministre dans trois gouvernements successifs depuis 1992 puis sénateur. Selon des indiscrétions, ce bon vivant a disparu des écrans.
- Saïd Guechi L'un des quinze fondateurs officiels du FIS et membre du majliss echourra a occupé les fonctions d'ambassadeur d'Algérie en Arabie Saoudite, après avoir dirigé le ministère du Travail dans le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali. Lui aussi a disparu des radars.
- Mourad Dhina Arrêté à l'aéroport de Orly (Paris) mardi 17, cet ex-chercheur en nucléaire vivait en Suisse depuis 2001. Il y était officieusement toléré malgré sa demande d'asile politique rejetée en 1996. Il y exerçait l'activité de consultant en informatique mais n'a jamais arrêté l'activisme. Il est, entre autres, un des fondateurs du mouvement d'opposition Rachad, qui regroupe des Algériens à l'étranger : ex-militants du FIS et hauts fonctionnaires exilés à l'étranger.
- Ali Benhadj A 56 ans, l'ancien numéro 2 de l'ex-FIS, et après sa libération en 2003 suite à douze ans d'emprisonnement, rassemble toujours quelques fidèles autour de lui vendredi dans une mosquée à Kouba pour commenter l'actualité. Il a gardé l'image d'un «pur», car non engagé dans le business ou la proximité avec une quelconque structure partisane. Il n'a jamais condamné le terrorisme.
- Kamel Guemazi Ex-président de l'Assemblée populaire de la commune d'Alger et membre du majliss echourra, il s'est lancé ensuite dans les transports urbains et routiers, en association avec Rabah Kebir. Son recyclage dans les affaires ne l'empêche pas de poursuivre son activisme.
- Benamar Laribi Cet ex-FIS a rejoint les rangs d'Ennahda à l'époque de Djballah. Il s'est associé au général Mohammed Betchine, conseiller du président Zeroual, dans la banque privée algéro-saoudienne, El Baraka. Il est toujours dans les affaires.
- Benazouz Zebda Membre du majliss echourra, il dirigeait jusqu'en 1991 El Mounquid, l'organe du parti. Jouant de sa cécité, il obtient une bourse d'une organisation caritative islamique pour reprendre des études de théologie en Turquie après avoir été écarté de la direction du FIS. Mais ne fois installé dans ce pays, il abandonne ses projets d'études pour monter, avec le plus jeune fils d'Abassi Madani, une entreprise d'import-export – des biscuits aux matériaux de construction – qui sert, toujours aujourd'hui, d'intermédiaire entre les businessmen turcs et algériens.
- El Hachemi Sahnouni L'ancien dirigeant islamiste a demandé en juin dernier à ce que la charia soit la source de toutes lois en Algérie. Avec un autre dirigeant islamiste, Abdelfattah Zeraoui Hamadach, ils ont écrit à Abdelaziz Bouteflika pour appeler à une «réconciliation historique» en Algérie afin de «barrer la route aux ingérences étrangères». Il a également appelé à unir les rangs des islamistes en vue des législatives de mai prochain.