Les jeunes disent qu'ils sont nés et ont grandi à proximité des pipelines et qu'ils ne veulent plus vivre au crochet de leurs parents dont certains sont des retraités. Il ne se passe pas une semaine sans que la wilaya de Ouargla renoue avec les protestations de jeunes chômeurs. Hassi Messaoud ne fait pas exception, malgré son statut de gisement d'emplois et l'offre qui couvre une large partie de la main-d'œuvre nationale. Les jeunes revendiquent un emploi au sein des sociétés pétrolières implantées dans cette ville, ils veulent en découdre avec leur situation sociale actuelle et exigent la satisfaction de leur doléance de toujours : la priorité. Certains expriment une idée persistante, ils disent qu'ils sont nés et ont grandi à proximité des pipelines et ne veulent plus vivre au crochet de leurs parents dont certains sont des retraités. Pour eux, le changement cyclique de responsables ou de cadres au sein des différentes instances locales de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) est loin d'être la clé du problème. Dès son installation, l'actuel wali avait promis de prendre en charge ce dossier, mais n'a malheureusement pas trouvé d'aide et de soutien auprès de certaines parties prenantes, administratives pour certaines et élues pour d'autres. Les sociétés pétrolières peuvent, quant à elles, apporter leur participation dans la résolution du problème par la mise en place de garde-fous que chacun doit respecter lors de l'attribution des marchés aux sous-traitants en main-d'œuvre, étant donné que les sociétés d'intérim n'ont jamais cessé d'activer dans le domaine, n'en déplaise aux pouvoirs publics qui ne veulent pas reconnaître cet état de fait. Ces derniers doivent procéder à des audits pour juger de la capacité de ces prestataires dans la prise en charge du personnel sous-traité en matière de restauration, hébergement, transport et médecine du travail, fixer un salaire minimal à verser ou sous-traités et vérifier les déclarations CNAS. Des mesures réglementaires assez simples et efficaces pour réguler et contrôler en amont le recrutement par le biais des sociétés de sous-traitance, ce qui poussera ces demandeurs d'emplois à appréhender les choses avec plus de sérénité, vu que le contrôle des instances de l'Etat se fera avec plus de transparence. Pour le recrutement, il s'agira naturellement de sociétés certifiées aux normes ISO qui seront tenues d'établir annuellement un plan de formation et un planning de recrutement, une démarche qui leur donnera les moyens de connaître le nombre de postes à offrir annuellement à l'ANEM et anticiper les besoins en embauche afin de permettre à cette dernière de dénicher et préparer des listings de candidats remplissant les conditions requises en temps opportun et éviter la surcharge et la précipitation actuelle.