La plus grande placette, qui fait face aux immeubles de la cité Ahcène Mahiouz (anciennement Les Asphodèles), est grignotée et risque de disparaître. Les travaux de doublement d'une rue à Ben Aknoun a eu des conséquences fâcheuses : les placettes des Asphodèles, aménagées depuis plusieurs années, ont été détruites. «Deux placettes, dotées de bancs en béton, ont déjà disparu, à la suite de travaux d'élargissement menés à la hâte. La plus grande placette, qui fait face aux immeubles de la cité Ahcène Mahiouz (anciennement Les Asphodèles) est grignotée et risque de disparaître, elle aussi. Pourtant, à cet endroit, un monument a été érigé en l'honneur des moudjahidine et personne ne sait quel sera son sort. Sera-t-il aussi démoli ? Pourquoi cet acharnement contre les symboles de l'Algérie par un exécutif FLN de l'APC ?», s'étonne un sexagénaire qui voit des ouvriers s'affairer depuis plusieurs mois en face de sa paisible cité. Le réaménagement de la rue provoquera des accidents dans cette partie de la ville, très fréquentée par les automobilistes et les étudiants. «Les trottoirs de la cité des «As» ont presque tous disparu. A la place, les services de la voirie ont construit des ronds-points démesurés. La wilaya a délogé, on s'en est réjoui, les occupants des sandwicheries des cafés, mais les piétons ne marchent plus comme ils veulent. Pourtant, les trottoirs étaient bien faits. Dernièrement un groupe de lycéens d'Alexandre Dumas ont failli être fauchés par un bus du COUS. De tels incidents deviendront de plus en plus fréquents et ce ne sont pas les clous, installés juste en face du siège du RND et du lycée français, qui régleront quelque chose», constate un quinquagénaire. L'APC de Ben Aknoun, qui manque de foncier, a laissé disparaître les places de la commune. «Les résidants des cités n'ont plus de bancs. Ils n'ont plus où aller. Sur la RN 36, une structure de la jeunesse a été construite sur une placette. L'équipe de la commune a favorisé la dégradation de notre commune», poursuit le vieux résidant des «As». Des espaces ont été dégagés suite à la démolition des immeubles vétustes et à la délocalisation de plusieurs bidonvilles. Le wali d'Alger a suggéré leur transformation en jardins publics. «Il suffit de s'occuper des jardins qui existent déjà. En créer d'autres c'est bien, mais entretenir ceux déjà existants c'est encore mieux», assènent des retraités de la commune. A l'APC de Ben Akoun c'est motus et bouche cousue. La chargée de communication, contactée, n'a pas répondu à nos sollicitations.