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Le cycle «Fantaisies orientales» lance l'année culturelle espagnole à Alger Cycle de cinéma, «Jeudis culturels», Débats, expositions et rencontres à l'institut Cervantès en Algérie
Le public de la Cinémathèque d'Alger redécouvrira, durant l'année 2012, le septième art espagnol à l'initiative de l'Institut Cervantes. Fantaisies orientales du cinéma espagnol» inaugure, à partir d'aujourd'hui, à 17h, à la Cinémathèque d'Alger, un cycle consacré au septième art espagnol qui durera toute l'année 2012. «Ce cycle est coordonné par la Maison arabe et on peut y découvrir le regard du cinéma espagnol sur le monde arabe», a précisé, hier, lors d'une conférence de presse, Raquel Romero Guillemas, directrice de l'Institut Cervantès d'Alger. Installée à Cordoue et à Madrid, La Maison arabe (Casa arabe) est une institution chargée de la recherche et de l'étude du monde musulman et arabe contemporain. Parmi ses missions, la valorisation du patrimoine culturel arabo-musulman et la consolidation des liens avec les pays arabes et musulmans. La chanson de Aïcha (La cancion de Aixa) de Florian Rey, sorti en 1939, sera le premier film projeté. Cette comédie musicale, qui raconte l'histoire de deux cousins qui enterrent la hache de la guerre grâce à l'amour de Aïcha, la danseuse, sera présentée en public en version doublée en arabe. La coproduction italo-espagnole, Les amants du désert, œuvre de quatre réalisateurs dont G. Vernuccio et G. Alessandrini, sera le deuxième film présenté au public. Sortie en 1957, cette fiction, qui ressemble à un conte des Mille et une Nuits, revient aussi sur la guerre, le pouvoir et la vengeance. Deux autres fictions seront également projetées durant le cycle de «Fantaisies orientales» qui durera jusqu'au 26 janvier 2012. Il s'agit de L'esclave du paradis (La esclava del paraiso) de José Maria Elorrieta et Requiem pour Grenade (Requiem pour Granada) de Vicente Escriva. Produit par la Télévision publique espagnole (TVE) en 1991, Requiem pour Grenade restitue l'histoire de Mohamed XII, Boabdil pour les chrétiens, dernier roi andalou de Grenade, lequel a capitulé en 1492, signant la fin de la présence musulmane dans la péninsule ibérique. Prévu du 19 au 22 février 2012, le deuxième cycle cinématographique sera réservé aux courts métrages sur les villes d'Espagne. Et du 24 au 27 mars 2012, le public découvrira des films sur des femmes avec la présence de la cinéaste Ana Diez. «Tout au long de l'année, et toujours en collaboration avec la Cinémathèque d'Alger, nous organiserons aussi d'autres cycles de cinéma consacrés à la littérature, au cinéma policier, au cinéma du XXIe siècle, etc.», a indiqué Raquel Romero Guillemas. Elle a annoncé aussi le lancement des «Jeudis culturels». Le premier jeudi de chaque mois, l'Institut Cervantès organisera une conférence ou un débat sur un thème précis. Cette série de rencontres sera inaugurée, le 2 février 2012, avec une conférence sur le thème «La traduction, un pont entre les cultures». Jeudi 26 janvier 2012, à 14h, la jeune romancière, Irène Vallejo, animera un débat à l'Institut Cervantès. Un jour avant, elle interviendra à l'hôtel El Djazaïr sur le thème de la transmission des imaginaires à la faveur des quatrièmes rencontres d'écrivains euro-algériens organisées par la délégation de l'Union européenne à Alger. Raquel Romero Guillemas a indiqué que le mois de mars prochain sera consacré à la femme avec la programmation de la pièce théâtrale La maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca et d'une rencontre entre écrivaines espagnoles et algériennes. Le céramiste, Fernando Malo, sera pour sa part présent lors de l'exposition «Sur les traces des Andalous» à la faveur de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». L'Institut Cervantès prévoit également des débats entre écrivains des deux pays avec la présence, notamment, d'Amine Zaoui et Maïssa Bey et l'édition du livre de l'Algéro-Chilienne, Adriana Lassel, Cinq ans avec Cervantès. Cet ouvrage, édité avec le concours de la firme pétrolière Cepsa, sera présenté en avril prochain, à l'occasion de la Journée du livre. El Dia E (le jour E), la fête annuelle de la langue espagnole, sera célébrée les 18 et 19 juin 2012 par Cervantès Argel. L'institut attend la confirmation de l'Ecole des beaux-arts d'Alger pour lancer la préparation d'une exposition consacrée à l'art urbain des graffitis. Christina Arguelles Garcia, conseillère culturelle à l'ambassade du royaume d'Espagne à Alger, a précisé, de son côté, que 2012 sera marqué par la célébration du cinquantième anniversaire des relations algéro-espagnoles et du vingtième anniversaire de la présence de l'Institut Cervantès à Alger. «Nous voulons renforcer davantage les liens historiques et culturels qui unissent nos deux peuples et faire découvrir au public algérien la richesse et la diversité artistique et culturelle espagnole (…). La langue espagnole est parlée par 450 millions de personnes à travers le monde. C'est la deuxième langue étudiée dans le monde après l'anglais et la troisième la plus utilisée sur Internet après l'anglais et le chinois», a-t-il souligné. Selon elle, 2834 personnes sont inscrites au Cervantès Alger, 1483 à Oran. Elle a évoqué l'octroi, en 2011, de cinq bourses d'étude de langue espagnole à des étudiants algériens et la présence de quatre lecteurs d'espagnol aux universités de Annaba, Oran et Alger. «Outre les bourses pour l'apprentissage de l'espagnol, nous offrons un programme de bourses destinés aux étudiants dont le nombre octroyé en 2011 était de 32», a indiqué Christina Arguelles Garcia.