Skikda vit depuis plus de dix jours déjà, une grande perturbation en AEP. La panne enregistrée au niveau d'un transformateur de la station de dessalement n'a apparemment pas encore été réparée. Les tentatives de l'ADE de calmer les esprits en procédant à quelques « lâchers » ici et là, ont fini par montrer leurs limites. «En principe, la station de dessalement devait servir d'appoint et non de principale source. Il a suffi qu'elle s'arrête pour que l'eau devienne rare. Pourtant avant, on était alimentés plus ou moins convenablement à partir des barrages, mais pourquoi est-ce qu'on n'arrive plus à le faire aujourd'hui ?» se sont interrogés beaucoup de citoyens qui ont fait le déplacement à nos bureaux. Certains ont même insisté pour nous emmener voir leurs quartiers pour mieux apprécier la situation. Au niveau de l'impasse Hammoudi Toubi, à Sebaâ Bier, on affirme que bien avant cette panne, les robinets ne coulaient que quelques heures une fois tous les 20 jours. «Quand l'eau nous parvient, on passe 8heures à remplir un réservoir de 1000 litres», témoigne un vieux du quartier. Cette situation serait due, selon plusieurs témoignages, à un simple oubli, car « quand l'ADE a refait les canalisations d'AEP elle a oublié de raccorder notre impasse. Depuis on reste alimentés à partir de l'ancien réseau qui n'est desservie qu'occasionnellement ». Et un autre habitant de déplorer: «On ne peut pas se permettre d'acheter éternellement des citernes à 2000 DA.» La même situation est vécue au centre-ville, au Mont-Plaisant où l'eau est desservie au compte-gouttes. Ce fait serait dû à la panne de 2 pompes sur les trois qui desservent l'eau à partir de la station de Borj Hmam. A Stora, la zone haute est à sec depuis plus d'une semaine. Aux Allées, la pression actuelle est trop insignifiante pour pouvoir combler les habitants des Tours. En attendant une prochaine remise en fonction de la station de dessalement, le citoyen n'a qu'à revenir aux citernes dont les propriétaires n'ont pas trop attendu pour majorer leurs tarifs, rajoutant ainsi au marasme ambiant.