Plusieurs départements universitaires ont été marqués cette semaine par des troubles. Hier, l'institut des sciences d'hygiène et sécurité a été fermé pour la énième fois par des étudiants, une douzaine, qui protestent contre leur exclusion du master I. L'initiative organisée par l'AREN a été rejointe par dix étudiants qui posent toujours le problème de passerelle entre l'ancien et le nouveau système LMD. Pendant ce temps, un dispositif antiémeute, appartenant à la police, était discrètement installé à l'extérieur du campus prêt à intervenir en cas de débordement. La veille, l'UNJA avait annoncé, en effet, sa volonté d'initier un grand rassemblement de protestation contre le directeur de l'institut des sciences économiques, en exigeant son départ. Le conflit entre la direction et les organisations estudiantines dans ce département a éclaté depuis la reprise des cours, début janvier, et peine à trouver encore une solution à la crise. Hier aussi, on a signalé des troubles à l'institut de l'informatique et celui de l'Histoire, qui jusque-là restait sans histoire. Les étudiants de première année, affectés au nouveau pôle universitaire de Fesdis ont manifesté eux aussi leur colère à cause de l'absence des enseignants. L'université Hadj Lakhdar mérite d'être rebaptisée l'université des troubles. Depuis plus d'une année elle connaît une instabilité chronique et la quasi-totalité des instituts n'a pas été épargnée. Comme rapporté dans plusieurs de nos éditions, en plus de subir les facteurs qui rendent malade l'université algérienne en général, l'université de Batna souffre la guerre des clans et l'incompétence de sa direction. Les conséquences de l'échec vont se faire sentir longtemps encore et des milliers d'étudiants feront les frais de cette crise à défaut de décrocher un transfert.