Les usagers du tronçon reliant le centre-ville de Sétif aux abattoirs sont quotidiennement confrontés à un interminable embouteillage, plus particulièrement les lundis et jeudis, jours de souk. Ainsi, tout au long du dit chemin, se mélangent maquignons, marchands de paille, bouchers, commerçants, venant de toutes parts s'approvisionner auprès des grossistes d'alimentation générale, et automobilistes en quête d'un procès-verbal sanctionnant un contrôle techniques auprès des services des mines. Ces derniers travaillent dans des conditions des plus précaires sur un site se trouvant au bout du circuit. «Cela fait plus d'une heure que je suis engouffré à l'intérieur d'un bouchon qui n'a pas l'air de se dégorger. Pour une banale visite technique de son véhicule, le citoyen doit se lever de bonne heure rien que pour éviter un tel piège. Comme je ne suis pas un lève-tôt, je n'ai pas réglé une telle formalité pour mon véhicule neuf», nous dira un automobiliste qui a loupé d'un cheveu l'ingénieur des mines, bouclant son travail à 11 h. «En plus de la perte de temps et en l'absence d'agents de l'ordre, les gens sont en cet endroit confrontés à l'insécurité qui règne. Les bagarres entre chauffeurs sont une habitude», nous dira un autre chauffeur qui sollicite les pouvoirs publics pour la délocalisation d'une telle activité des mines vers un espace plus approprié et moins agressif.