La police de Bordj Bou Arréridj, mobilisée contre l'usage traditionnel des produits de pyrotechnie à l'occasion du Mawlid Ennabaoui, qui font chaque année des dizaines de blessés, a saisi, en fin de semaine 50 000 pétards dans un bus de voyageurs se dirigeant vers la wilaya de Ghardaïa. Deux hommes, Y. Kh., 36 ans, et K.Y., 22 ans, ont été placés en garde à vue dans l'attente de faire l'objet de poursuites judiciaires pour détention de produits interdits à la vente. Mais le plus étonnant, c'est qu'une fois la marchandise sur les étals, plus personne n'ose l'interdire. «C'est durant le transport, que le risque d'être arrêté et la marchandise saisie est grand», dit ce marchand de pétards au marché de l'Exécutif, en plein centre de Bordj Bou Arréridj. «Mais une fois arrivé à destination, on n'est jamais inquiétés», ajoute-t-il. En effet, sur son étal, il y a de tout: du plus petit et inoffensif pétard, au plus grand et plus dangereux. «Les prix, cette année, sont un peu plus élevés (du simple pétard de 5 DA au fusil de feu d'artifice de 2000 DA), à cause de la dévaluation du dinar », nous a-t-il expliqué, car ces produits proviennent de Chine; ils sont importés sous couvert d'autres marchandises.