Selon les statistiques de la direction générale des douanes, le commerce des pétards pour l'année 2006 a connu une importante baisse par rapport à 2005. En effet la valeur saisie en 2006 est estimée a 10 849 812 ,00 DA pour 63 affaires contre 528 596 703,84 DA pour 81 affaires de saisie. Pour les amendes encourues, le Trésor a encaissé, pour la marchandise saisie en 2006, 69 521 183,00 DA contre 636 491 873,76 DA en 2005. Concernant le lieu des saisies des pétards, on note que le port d'Alger enregistre la plus grande quantité, qui atteint en 2006, 8 693 823,00 DA. Pétards et produits pyrotechniques envahissent les marchés de la Capitale. Les vendeurs à la sauvette ne crient pas pour attirer d'éventuels clients. Ce sont ces derniers qui les réclament. C'est bientôt la fête du Mawlid Ennabaoui -le 31 mars prochain- et la demande ne fait que croître. Malgré le fait que la loi interdisant la vente et la fabrication des pétards et des produits pyrotechniques remonte au 2 août 1963, le commerce de pétards persiste au su et au vu de tout le monde. A la Casbah par exemple, des jeunes, très à l'aise, exposent une panoplie de produits pyrotechniques : cierges magiques et d'autres colorés, pétards, fumigènes, fusées… et bien d'autres. Pour ce qui est des tarifs appliqués, c'est selon la quantité achetée et le prix fixé par le revendeur : un paquet de cierges magiques est cédé entre 20 et 30 DA. Le prix d'un feu d'artifice varie, quant à lui, entre 1 500 et 1 800 DA. Il y en a pour toutes les bourses. Certains pétards peuvent dépasser les 2 millions de centimes. Les clients de tout âge intéressés par la marchandise étalée n'hésitent pas à dépenser pour mettre de côté un arsenal de pétards pour la nuit du Mawlid. Rien que pour l'année 2005, 40 containers de 40 pieds ont été saisis. Ces derniers contenaient chacun environ 25 tonnes de pétards pour une valeur globale de 170 milliards de centimes.