Transféré au secteur de la santé civile depuis 2010, deux années bientôt après son évacuation, l'ex-hôpital militaire de Didouche Mourad tarde, à présent, à être réhabilité et, par voie de conséquence, à être totalement exploité. Après avoir été récupéré par la direction de la santé de la wilaya de Constantine, la structure reste pratiquement inoccupée, non fonctionnelle, dans l'attente d'une opération de réhabilitation qui traîne à se concrétiser. A cet effet, l'on croit savoir qu'une importante enveloppe financière évaluée à près de 60 milliards de centimes a été dégagée pour sa réfection, d'autant que les mois de fermeture consécutifs au départ des militaires ont contribué à sa dégradation. Or, en dépit de cette enveloppe conséquente, les travaux n'ont toujours pas été lancés et, partant, ce sont les malades qui sont pénalisés de ne pas pouvoir bénéficier de cet hôpital d'une capacité de 240 lits. A ce sujet, on laisse entendre que l'opération de réhabilitation devrait intervenir au cours de l'exercice 2012. Mais pour l'heure, en attendant de pouvoir exploiter la globalité de l'infrastructure, les services de la santé de la wilaya ont, néanmoins, ouvert le service des urgences pour soulager un peu les établissements de santé de Constantine, particulièrement le CHUC Benbadis. Implantée sur les hauteurs de la commune de Didouche Mourad, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, cette structure sanitaire, dont la qualité des soins qui y étaient prodigués, a fait sa renommée, renferme une douzaine de services dont on citera ceux de chirurgie, radiologie, hémodialyse, pédiatrie et maternité. Outre ces services, l'hôpital, désormais civil, de Didouche Mourad, pourrait connaître une extension à l'avenir, si l'on tient compte des promesses faites par le ministre de la Santé lors de la signature du transfert, de procéder notamment à la création d'un centre spécial mère enfant et un autre d'oncologie.