Un accord de coopération a été signé, mercredi dernier, entre le ministère des Affaires étrangères et l'ambassade de France en Algérie portant sur « la coopération dans le domaine de l'étude et de l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques ». Contacté à Alger, Azzeddine Oussedik, PDG de l'ASAL, nous confiera : « L'accord consiste, entre autres, en l'envoi en France de 25 ingénieurs chercheurs algériens qui s'attelleront à réaliser le microsatellite ALSAT 2A. A leur retour, les mêmes ingénieurs réaliseront à Bir El Djir (Oran) à l'unité de réalisation de microsatellites - actuellement en cours de réalisation - ALSAT 2B. » Selon notre interlocuteur, « cette option, non seulement permettra un transfert optimal de technologie, mais présente un avantage réel en disposant de deux microsatellites identiques, ce qui permettra l'augmentation de la fréquence de réception d'images qui pourrait aller jusqu'à une image satellite par jour ». Pour rappel, cet accord vient, à travers les organes d'exécution que sont l'Agence spatiale algérienne (ASAL) et le Centre national d'études spatiales français, enrichir la coopération existant déjà sur la base de la convention de coopération culturelle, scientifique et technique du 11 mars 1986 et élargir les domaines de coopération plus étroite dans le domaine spatial. La conception et la mise en œuvre du programme Alsat-2 à travers le choix d'intégrer la fabrication du second satellite en Algérie (Alsat-2 B), dans le cadre d'un transfert de savoir-faire optimisé après réalisation d'Alsat-2 A dans les ateliers d'EADS-ASTRIUM. A ce titre, un partenariat est déjà engagé entre le Centre national des techniques spatiales d'Arzew (CNTS) et la société EADS-ASTRIUM pour la réalisation du système satellitaire de haute résolution Alsat 2. Cela dit, l'on saura que « cet accord offrira à ce projet un cadre de mise en œuvre de la conception et la réalisation de systèmes spatiaux répondant aux besoins nationaux, le développement d'applications à travers l'exploitation des système spatiaux autour de l'observation de la terre, pour la connaissance des ressources naturelles et leur gestion, la protection de l'environnement, la prévention et la gestion des risques naturels et industriels ». Il concerne également le domaine des télécommunications spatiales pour une exploitation autonome dans les domaines civil et militaire (transmissions, téléphonie fixe et mobile, télédiffusion, télé-enseignement, télé-médecine, Internet,...), le positionnement par satellite (systèmes GPS, Glonas, Galiléo) dont l'exploitation permet d'asseoir divers réseaux indispensables à la cartographie de base, à la surveillance sismique et à l'auscultation des ouvrages d'art (barrages hydrauliques, ponts, gazoducs, oléoducs, autres sites névralgiques,...), la mise en place d'infrastructures spatiales et d'équipements spécifiques, le développement et la mobilisation d'une compétence humaine.