Cette association n'est pas instrumentalisée par l'administration dans des activités politiciennes. Joudour est une des rarissimes associations témouchentoises à ne pas avoir de relation avec un parti politique ni à être instrumentalisée par l'administration dans des activités politiciennes. C'est ce qui fait son intérêt pour ceux que peinent ces temps d'encainaillement tous azimuts. Cela explique-t-il alors la modestie de son intervention dans le champ culturel au regard du bilan de ses activités pour 2011 et de ses projets pour 2012 ? Certainement pas, jugeraient d'aucuns, car cela ne l'aurait aidée en rien au regard du fait que toutes les associations caporalisées ne volent pas plus haut qu'elle, et certainement bien plus bas. Les écueils qu'elle rencontre sont nombreux, en particulier en matière de moyens. De la sorte, beaucoup de ceux qui faisaient partie de ses rangs l'ont désertée faute de voir leurs projets concrétisés. Pis, même ceux qui ont été soutenus par elle, dont des auteurs qui ont été édités par elle, étaient absents lors de l'assemblée générale tenue samedi. C'est dire si Joudour vaut davantage par la pugnacité de ceux qui l'animent. Les communes, hormis deux sur 28 de la wilaya, ferment les portes. Joudour passe outre et fait ce qu'elle peut avec ses adhérents. Projets concrétisés Et comme la poésie ne nécessite pas beaucoup de moyens et que les aèdes confirmés ou en herbe vivent d'eau fraîche, les récitals organisés constituent l'essentiel de l'activité. Subséquemment, un colloque sur Baba Aroudj et une éventuelle stèle, non à sa gloire, mais pour marquer le lieu de son trépas sur l'oued El Maleh, sont passés à la trappe. L'indispensable soutien de l'administration a manqué, le sujet est tabou: révisionnisme oblige, le règne ottoman est jugé affaire de colonisation. En sera-t-il autant pour un autre projet, le plus consistant du programme pour 2012, concernant le premier grand aguelid de la Numidie, Syphax en l'occurrence, dont la capitale Siga est située à quelques encablures du chef-lieu de wilaya? «Il est absurde Tivoli près de laquelle Syphax rendit son dernier souffle et où il repose consacre deux journées de célébration à la mémoire de cet illustre aguelid numide, bien sûr pour raison de tourisme culturel, et que nous ne fassions rien nous qui sommes ses compatriotes?», s'est exclamé Abdelkader Bensalah, le président de Joudour. Sera-t-il entendu ? L'APW qui fait du saupoudrage dans sa chiche aide en direcrtion des associations folkloriques surtout, entendra-t-elle raison, elle qui déverse l'essentiel de son soutien financier aux associations sportives, elles sources de juteuses retomblées éléctoralistes ?