Les récentes déclarations du ministre de l'Education nationale prometteuses d'une rentrée scolaire « calme » ne se sont pas pour offrir une quelconque garantie pour les partenaires sociaux du secteur relevant du département de Benbouzid. En témoignent les différentes menaces de grève déjà brandies par certains syndicats du secteur à la veille de cette rentrée. Les syndicats comme le CLA, le SNTE, l'Unpef, la FNTE, pour ne citer que ceux-là, n'écartent pas la possibilité de monter au créneau pour faire valoir leurs revendications. Et comme la rentrée des classes intervient à quelques jours seulement avant la prochaine bipartite (UGTA-gouvernement), cela constitue une occasion pour ces syndicats de faire « pression » sur les pouvoirs publics afin de les amener à céder sur certains points, notamment les augmentations des salaires. Le Comité des lycées d'Alger (CLA), par exemple, promet une « forte mobilisation » de ses troupes. « Nous mènerons une campagne qui mettra assez de pression sur les pouvoirs publics », indiquera Osmane Redouane, secrétaire général de ce syndicat. Il regrettera, à ce sujet, que certaines revendications ne sont toujours pas prises en charge. « Nous n'avons pas encore eu gain de cause sur certains dossiers », se plaindra-t-il. Pour étayer ses dires, M. Osmane dira : « Nous n'avons reçu que des primes, alors que nous avions demandé un salaire de 30 000 DA ». Les propositions des pouvoirs publics, sur le dossier des retraites, sont contradictoires, selon Osmane qui regrettera que le CLA n'ait pas été associé aux débats sur le dossier du statut de la fonction publique. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), malgré les tiraillements internes qui l'ont secoué ces derniers jours, n'écarte pas non plus d'occuper la scène. Le SNTE, version Boudjenah, compte d'ailleurs se réunir avant la tenue de la bipartite pour décider des actions à mener. De son côté, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), même si elle « place de grands espoirs » dans la prochaine bipartite, ne compte pas rester à l'écart. Ce syndicat avertit qu'en cas de non-aboutissement à des solutions satisfaisantes dans le cadre de dialogue et de négociations, il sera fait usage de tous les moyens de lutte pour faire valoir les revendications des travailleurs de l'éducation. Enfin, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation, (Unpef) estime que la rentrée ne sera pas « ordinaire » du fait de « l'insouciance » totale des pouvoirs publics et la mise à l'écart des syndicats autonomes dans l'étude des dossiers qui traitent des problèmes du secteur de l'éducation.