Familles sinistrées, établissements scolaires endommagés, toitures d'infrastructures publiques et d'habitations de particuliers cédant sous le poids de la neige, tel est le bilan de 8 jours d'intempéries ininterrompues. Le temps clément, en cette matinée d'hier, a permis à la population de sortir pour s'approvisionner et constater les dégâts engendrés par la tempête de neige qui a sévi 9 jours durant. Celle-ci n'est pas près de s'estomper, à en croire météo Algérie. Les citoyens que nous avons contactés ont fait part de nombreux dégâts occasionnés par les fortes chutes de neige dans leurs localités respectives. Familles sinistrées, établissements scolaires endommagés, toitures d'infrastructures publiques et d'habitations de particuliers cédant sous le poids de la neige et oliveraies décimées, tel est le bilan de 8 jours d'intempéries ininterrompues. Dans la commune de Draâ Ben Khedda, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou, 27 membres de 4 familles, dont les maisons se sont effondrées ou ont été inondées, ont été placés dans le hall du complexe culturel et sportif de la même commune. «Ils sont une trentaine, dont des nourrissons, des vieilles personnes malades qui végétaient, jusque-là, dans les caves d'un immeuble à Draâ Ben Khedda. Les deux autres familles, originaires de Mouldiouen, ont perdu leurs maisons», témoigne un habitant. A Aïn El Hammam, à 50 km au sud-est de Tizi Ouzou, l'hôpital a subi d'importants dégâts. La toiture des blocs qui abritent les services de gynécologie, de pédiatrie ainsi que celui de la pharmacie et la cantine ont croulé sous le poids de la neige. Fait avéré : notre correspondant sur place a signalé que c'est la population qui a accouru au secours des malades et de l'administration de cet hôpital. «Nous n'avons vu, à ce jour, aucune présence des autorités à l'exception de la Protection civile. Les citoyens ont aidé au confortement des toits par des supports pour limiter les dégâts», ajoute-t-il. Dans la même localité, il a été fait état de l'écroulement de la toiture et du mur de la salle omnisports située à la sortie est de la ville de Aïn El Hammam, ainsi que le toit en tuiles du bâtiment de la subdivision locale de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat. Dans la même localité, les habitants ont signalé également la dévastation de nombreuses plantations, dont des oliveraies. A Aït Zikki, dans la daïra de Bouzgène, une localité culminant à 1500 m d'altitude, deux classes, d'un CEM en préfabriqué, se sont affaissées. Les élèves, d'après nos informations, seront transférés vers d'anciennes écoles primaires désaffectées, pour qu'ils puissent poursuivre leur scolarité. Aussi, les toitures de deux hangars dont l'un sert de salle de sport et un autre d'entrepôt pour produits alimentaires ont cédé sous le poids de la neige. «Les toits ne sont pas conçus de façon à résister au poids de la neige, aucune norme de construction en montagne n'est respectée, parfois», dit un citoyen. Par ailleurs, deux classes de l'école primaire du village d'Aït Ikhlef, qui date de l'époque coloniale, se sont écroulées et le logement de fonction, occupé par un professeur du lycée, menace ruine. Dans le chef-lieu, le toit en tuiles de l'agence de l'Algérienne des eaux (ADE) s'est, également, affaissé, signale-t-on. M. Smaïli, adjoint du maire de la commune d'Iboudrarène, a déclaré pour sa part : «Nous n'avons pas pris le risque d'ouvrir les écoles, pour éviter que les toits tombent sur les têtes de nos enfants, malgré la demande de la direction de l'éducation. Les parois et les toitures restent humides, imbibées d'eau.» Par ailleurs, l'élu a signalé que plusieurs étables ont subi des dégâts du fait du poids de la neige. A Boudjima, à 25 km au nord de Tizi Ouzou, la toiture d'un lycée, situé au chef-lieu de la commune, s'est effondrée dans la nuit de mardi dernier. Construit en 1990, la structure est réalisée en préfabriqué et accueille 560 lycéens. Il y a lieu de signaler que les agriculteurs vivent des moments difficiles en raison de la persistance des intempéries. Nombreux d'entre eux, dans les localités du nord de la wilaya, notamment Timizart, Aghribs, Mizrana, Iflissen, ont perdu leurs étables et poulaillers.