Comment peut-on instruire des enfants et faire officier des enseignants dans des lieux qui sont aux antipodes du savoir ? Des parents d'élèves, de l'école primaire Fadila Saâdane, à Merj Eddib, se sont rapprochés de nos bureaux pour faire part de leur indignation et de leur incompréhension face aux conditions dans lesquelles leurs enfants suivent leur cursus scolaire. «Comment voulez-vous que des enfants dont l'âge ne dépasse pas encore 12 ans puissent suivre leurs cours dans des classes dont les fenêtres sont sans vitres ? Il suffit juste de voir la façade du bloc des classes pour voir la situation lamentable dans laquelle se trouvent ces petits écoliers et leurs enseignants, d'autant plus que les conditions climatiques sont vraiment difficiles ces jours-ci», témoigne un des parents.» Et un autre de poursuivre: «Nous savons que la direction de l'établissement a tout fait pour signaler ces carences à l'APC, qui gère l'école, mais à ce jour, rien n'a été fait. La commune, dont le budget dépasse les 1200 milliards de centimes, est incapable de placer des vitres aux fenêtres pour protéger les enfants du froid glacial. C'est inadmissible ! » Pour remédier à cette carence, la direction de l'établissement et les enseignants étaient obligés de recourir au système D: comme aux temps de la misère et de la disette, les vitres sont souvent remplacées par du plastique ou du carton, offrant ainsi une vision cauchemardesque d'un lieu du savoir. Du côté de l'APC, l'on répète à qui veut bien entendre, qu'un projet de réhabilitation de la boiserie de l'établissement a bel et bien été attribué à une entreprise. Quelle est donc cette entreprise, et quand entamera-t-elle les travaux ? Un de ces jours, peut-être.