Un huitième round de négociations entre l'Algérie et l'Union européenne débutera aujourd'hui à Alger aux fins d'aplanir les derniers obstacles liés au démantèlement tarifaire. L'Algérie entend faire accepter par la partie européenne le report du démantèlement tarifaire pour les produits industriels afin de préserver la production nationale, encore fragile, notamment certaines filières comme la sidérurgie, le textile, l'électronique et les produits de l'industrie automobile. L'Algérie et l'Union européenne ont tenu sept rounds de négociations durant lesquels ils sont parvenus à un accord sur 36 contingents agricoles à épargner du démantèlement tarifaire, prévu par l'Accord d'association signé en 2005. Le directeur général du commerce à la Commission européenne (CE), Ignacio Garcia Bercero, doit diriger le groupe des négociateurs européens, face à celui des négociateurs algériens qui comprendra des responsables des ministères des Affaires étrangères, du Commerce, de l'Agriculture et de l'Industrie ainsi que des responsables des Douanes algériennes. La réunion d'Alger, prévue sur une journée, prévoit par ailleurs, selon un communiqué de l'APS, des discussions informelles en vue d'un accord bilatéral commercial devant faciliter l'accession de l'Algérie à l'OMC. Les négociations sur cet accord bilatéral sont bloquées depuis 2008 et devraient reprendre à l'occasion de ces discussions informelles. Les négociations ont été retardées en raison du statut de pays pétrolier de l'Algérie et de son refus à l'ouverture des services relatifs au secteur de l'énergie.