C'est le constat fait, durant dix jours, lors des journées nationales du monologue organisées dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» et qui se sont déroulées alternativement à Tlemcen, Maghnia, Sebdou et Bensekrane. Une véritable opportunité pour les différents artistes d'étaler tout leur talent devant des publics emballés qui n'en demandaient pas mieux. Des valeurs sûres de la comédie, aux registres différents, à l'image de Rym Takoucht, Tounes Aït Ali, Nouara, Mourad Saouli, ou encore Ahmed El Aouni, s'en sont donné à cœur joie, pour décortiquer toute une société par l'humour. Mais sans tabou. «Nous ne racontons que ce que tout le monde vit, voit et constate», a affirmé Tounes, à l'issue de son spectacle «Warda». «Il y a quelques semaines, nous avions eu le bonheur de découvrir des troupes théâtrales du sud. Cette fois nous avons eu droit aux monologues, stand up et monodrames avec des comédiens confirmés. Ce sont deux choses différentes, j'allais dire deux arts différents. Mais le point commun c'est une analyse artistique de notre société, un miroir qui nous a renvoyé notre image; bonne ou moins bonne, cela nous a permis de nous regarder en face et de faire notre bilan. Tout cela grâce aux artistes», a indiqué, très reconnaissant, Abderrahim B. qui n'a raté aucun spectacle. «El Sawad Fi El Amel», «Parasite», «Différence», «Warda», «Zaïkha» sont des productions qui ont mis en exergue tous les maux, les fléaux d'une société où les paradoxes s'embrassent, s'embrassent… et s'épousent. Tout cela par la magie de la comédie. Parfois du drame. La tragi-comédie. Des idées, du spectacle et du talent… il y en avait. Le théâtre a de beaux jours devant lui. La relève est là…