Près de 3277 cas de morsures, dont deux décès par la rage, ont été constatés dans la wilaya d'Alger durant l'année 2005, a déclaré mardi dernier la direction de la santé de la wilaya d'Alger, cité par l'APS. « Ce chiffre est en augmentation », signale-t-on, en comparaison aux années précédentes. C'est ainsi que durant l'année 2001, il a été enregistré 1545 cas de morsures, avant de connaître un rebond de 2170 cas en 2003 à 2184 cas en 2004, selon le président de la prévention à la direction de santé de la wilaya d'Alger, le docteur Mustapha Bouziane. Pour rappel, un établissement d'hygiène public a été créé, Hurbal en l'occurrence. L'EPIC est versé, entre autres, dans la lutte antivectorielle. Aussi, l'établissement a à sa charge la lutte contre la prolifération des vecteurs de maladies et la préservation du milieu. Il est doté d'un service de lutte antivectorielle chargé des opérations de dératisation, de désinsectisation et de désinfection. L'apport du citoyen est plus que nécessaire dans toutes ces opérations. Les maladies supposées éradiquées depuis longtemps refont surface, et la précarisation semble en être la raison principale. Les bidonvilles qui ceinturent la capitale sont le réceptacle de toutes les maladies imaginables. Les mouvements de protestation périodiques sont l'occasion pour les occupants de ces lieux insalubres de parler de leur vécu qui se dégrade à vue d'œil. Pour l'exemple, le bidonville appelé communément Doudou Mokhtar, dans la commune de Ben Aknoun, a fait plusieurs fois parler de lui. Des morsures en effet ont été constatées. Les maladies des pauvres sont de retour, à en croire ces chiffres.